Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié; Il est ressuscité Marc 16,6

La guérison du fils du fonctionnaire

Méditation de l’Évangile du lundi 11 mars

On court vers Lui, comme ce dignitaire d’Hérode, dont le fils se meurt. En pleine chaleur celui-ci grimpe les 32 kilomètres qui le séparent de Cana pour arriver, vers la septième heure, à une heure et demie de l’après-midi, et, en plein soleil, confier au prophète la santé de son fils qui va mourir.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 4,43-54.

En ce temps-là,
après avoir passé deux jours chez les Samaritains,
Jésus partit de là pour la Galilée.
– Lui-même avait témoigné
qu’un prophète n’est pas considéré dans son propre pays.
Il arriva donc en Galilée ;
les Galiléens lui firent bon accueil,
car ils avaient vu tout ce qu’il avait fait
à Jérusalem pendant la fête de la Pâque,
puisqu’ils étaient allés eux aussi à cette fête.
Ainsi donc Jésus revint à Cana de Galilée,
où il avait changé l’eau en vin.
Or, il y avait un fonctionnaire royal,
dont le fils était malade à Capharnaüm.
Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée,
il alla le trouver ;
il lui demandait de descendre à Capharnaüm
pour guérir son fils qui était mourant.
Jésus lui dit :
« Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges,
vous ne croirez donc pas ! »
Le fonctionnaire royal lui dit :
« Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure ! »
Jésus lui répond :
« Va, ton fils est vivant. »
L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite
et il partit.
Pendant qu’il descendait,
ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre
et lui dirent que son enfant était vivant.
Il voulut savoir à quelle heure il s’était trouvé mieux.
Ils lui dirent :
« C’est hier, à la septième heure (au début de l’après- midi),
que la fièvre l’a quitté. »
Le père se rendit compte que c’était justement
l’heure où Jésus lui avait dit :
« Ton fils est vivant. »
Alors il crut, lui, ainsi que tous les gens de sa maison.

Tel fut le second signe que Jésus accomplit
lorsqu’il revint de Judée en Galilée.

Méditation de l’Évangile du lundi 11 mars

Il y a un second miracle de Cana, moins connu que le premier, mais combien émouvant pour ceux que broie la souffrance, car il nous révèle la tendresse de Dieu, dans les gestes de son Fils Bien-Aimé à l’égard d’un père dans le désarroi.

Jésus vient de traverser la Samarie, de s’entretenir avec la Samaritaine, et Il parcourt la Galilée. Car Jésus savait marcher. Les kilomètres ne l’effrayaient guère. Il est le type même du missionnaire qui a des jambes alertes pour porter la Bonne Nouvelle du Royaume.

Dès son arrivée en Galilée Il est reçu à bras ouverts. Sa bonté attire. D’ailleurs, les Galiléens l’ont vu agir à Jérusalem durant la fête. C’est plus qu’une réception amicale, c’est de l’enthousiasme que provoque son arrivée. On a une telle confiance en Lui que, dès l’annonce qu’Il est en route, venant de la Judée, tout le pays se met en marche vers Lui, avec ses malades.

On court vers Lui, comme ce dignitaire d’Hérode Antipas, dont le fils se meurt à Carphanaüm. En pleine chaleur celui-ci grimpe les 32 kilomètres qui le séparent de Cana pour arriver, vers la septième heure, à une heure et demie de l’après-midi, et, en plein soleil, confier au prophète la santé de son fils qui va mourir.

Les premiers contacts ne sont pas très encourageants. Ce pauvre père semble reçu assez fraîchement : “Ne croyez-vous donc pas, à moins de voir des miracles et des prodiges  ?” Mais cet homme ne se laisse pas démonter, et au reproche véhément de manquer de confiance, il répond par un ordre, par un impératif, avec le toupet et l’audace d’un père qui voit son fils s’en aller : “Seigneur, descends avant que ne meure mon enfant”.

A cet impératif de confiance répond un impératif d’amour : “Va, lui dit Jésus, ton fils vit” . Sous le formidable impact des mots de Jésus, sans hésiter, il reprend la route. Il descend. Et voici que déjà ses serviteurs remontent à sa recherche, et lui crient : 
“Il est guéri, venez…! A quelle heure s’est-il trouvé mieux ? Hier, à la septième heure, la fièvre l’a quitté…

Oui, il a retenu l’heure de la tendresse de Dieu… à la septième heure ! Et il la redira à Jean qui l’a notée dans son Évangile.

L’heure de la tendresse sonne, à des heures différentes pour chacun d’entre nous, mais c’est le même Seigneur qui nous attend à l’heure de la souffrance pour nous réconforter : “Venez à moi vous tous qui peinez et je referai vos forces”.

Père Gabriel