Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié; Il est ressuscité Marc 16,6

La vie et la conversion de Pierre Goursat (1)

Après quelques lignes sur son enfance et adolescence, nous présenterons les deux moments forts de la conversion de Pierre Goursat : Sa guérison et l’Effusion de l’Esprit-Saint.

La vie de Pierre

Pierre est né à Paris le 15 août 1914. Il a eu un frère Bernard, son cadet de 12 mois

Son père, Victor Goursat, était un artiste, très créatif et doué pour le dessin, mais qui a toujours vécu dans de grandes difficultés financières.

Il a quitté le domicile quelques années après le mariage, c’est son épouse, Marie, qui a élevé seule leurs deux enfants à qui elle a transmis sa foi, son amour de la Vierge et du Sacré-Cœur.

Elle a dirigé une pension de famille rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris

Dans son enfance, Pierre était timide, discret et réservé, vif et intelligent. Il a étudié à l’École du Louvre et à l’École Pratique des Hautes Études.

Pierre était un boute-en-train, plein d’humour, qui aimait plaisanter. Ouvert aux autres et au monde, il était curieux des nouveautés de son époque. Volontaire et indépendant, il avait du « caractère » et savait faire prévaloir ses idées.

Très sensible, profondément marqué par la séparation de ses parents et par la mort soudaine de son frère Bernard à l’âge de 11 ans.

Pierre a gardé toute sa vie la douleur de cet arrachement qui l’a ouvert à une grande compassion pour les personnes souffrantes.

Sa conversion à 19 ans (1933)

Il a 18/19 ans, atteint de tuberculose, il est au sanatorium (Martine Catta Paroles Pierre Goursat Page 26)

« Je ne comprenais plus ce qui m’arrivait…. Mon orgueil en moi se révoltait (de ma maladie.) C’est alors que je me suis converti.  …J’ai senti la présence de mon frère avec une intensité extraordinaire. Et c’est comme s’il m’avait dit : «  Tu ne penses plus beaucoup à moi, c’est que tu es pris par l’orgueil et ton cœur est devenu dur ».

J’ai réalisé que mon cœur était desséché et je suis tombé au pied de mon lit et il s’est produit quelque chose : L ‘Amour est rentré dans mon cœur et j’ai senti que je devais être doux et bon. La grâce du Seigneur est venue et j’ai compris le sacrifice du Christ. »

La vie de Pierre de 19 ans à 58 ans

Après sa conversion en 1933, Pierre Goursat avait alors 19 ans et a décidé de consacrer sa vie à Dieu, comme laïc pour vivre dans le monde en adorateur et en évangélisateur.

Il s’est installé dans un petit appartement près de la paroisse Saint-Philippe du Roule où il a vécu sobrement, priant beaucoup, accueillant des pauvres et des marginaux.

En 1943 Pierre Goursat a fait la connaissance du Cardinal Suhard, archevêque de Paris, celui-ci devint son conseiller spirituel et reçut sa promesse de chasteté.

Le cardinal avait une affection toute particulière pour Thérèse et un grand souci pour l’Eglise dont il était le pasteur. Ils partagèrent beaucoup sur ces deux sujets.

Dans les années 50, Pierre a été en lien avec le monde de la culture. De 1960 à 1970, Pierre est Secrétaire général de l’Office Catholique Français du Cinéma.

Informé en novembre 1971 des débuts du Renouveau charismatique aux États-Unis, Pierre Goursat a pressenti que quelque chose d’important était en train de se passer dans l’Église catholique. Pierre fait la connaissance de Martine Laffitte, une jeune interne en médecine.

L’Effusion de l’Esprit

> Les 12 et 13 février 1972, ils se retrouvèrent avec une trentaine de personnes à Troussures et reçurent l’effusion de l’Esprit. Pierre avait alors 58 ans.

Voici le récit dans Paroles de Martine Catta :

Le 12 février, « Le père Caffarel propose à Pierre de prier pour lui tout de suite et de demander à Dieu une effusion de l’Esprit :

Pierre raconte : « J’ai dit bon, à ce moment-là j’ai été pris d’une vue sur ma misère épouvantable ; une lumière que j’ai reçu sur ma misère ;

Alors j’ai dit : « je ne peux pas la recevoir il faut absolument que je me confesse… ». Je me suis confessé et après le père Cafarel m’a dit : Eh bien non on ne va pas le faire maintenant.

J’étais tout heureux de m’être confessé, tout heureux de cette misère, tout heureux d’avoir vu cette misère et de sentir l’Esprit-Saint. J’étais tellement heureux…

Alors je suis rentré chez moi et le lendemain je me suis réveillé dans une joie Mais qu’est-ce que j’ai à me réveiller comme ça. ? D’habitude j’ai le cholédoque qui est bloqué …

Et brusquement j’ai pris conscience que l’Esprit-Saint était en moi, en Personne. »

Martine ajoute : Effusion de l’Esprit reçue, comme le dit Pierre : simplement, tranquillement.

 

Le 13 février fut le second temps de l’effusion de l’Esprit, qu’on pourrait dire communautaire, avec 35 autres personnes.Martine raconte : Pierre reçoit à ce moment-là le don des frères et fait l’expérience de l’amour fraternel. De cela, j’ai été le premier témoin.« La première manifestation a été une joie fraternelle extraordinaire ; on ne pouvait plus se quitter.

Le Seigneur nous mettait à part ensemble; Pierre va saisir, comme vitale, l’importance du don des frères, et y croire résolument ».

D’où le développement, sous l’action de l’Esprit-Saint, de la vie fraternelle pour se donner ensemble et annoncer le Seigneur.

L’expérience de l’effusion de l’Esprit marque une seconde étape décisive dans la vie de Pierre Goursat et se fut la grande aventure de la fondation de la Communauté de l’Emmanuel.

Voir le témoignage personnel de Martine Catta sur l’effusion de l’esprit reçue les 12 et 13 février 1972

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