Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié; Il est ressuscité Marc 16,6

Le signe de Jonas

Méditation de l’Évangile du mercredi 21 février

Nous voici de nouveau devant le problème de la foi qui transforme le signe perçu, ou en l’accueillant, ou en le refusant. La foule accueille Dieu, mais les pharisiens, eux, le refusent parce que leur œil est plongé dans les ténèbres.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 11, 29-32

En ce temps-là,
comme les foules s’amassaient,
Jésus se mit à dire :
« Cette génération est une génération mauvaise :
elle cherche un signe,
mais en fait de signe
il ne lui sera donné que le signe de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ;
il en sera de même avec le Fils de l’homme
pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera
en même temps que les hommes de cette génération,
et elle les condamnera.
En effet, elle est venue des extrémités de la terre
pour écouter la sagesse de Salomon,
et il y a ici bien plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront
en même temps que cette génération,
et ils la condamneront ;
en effet, ils se sont convertis
en réponse à la proclamation faite par Jonas,
et il y a ici bien plus que Jonas.

Méditation de l’évangile du mercredi 21 février

“Alors, quelques-uns des scribes et des pharisiens lui adressèrent la parole en ces termes : Maître, nous voulons voir de Toi un signe”

“La foule s’étant accrue, Il se mit à dire : “Cette génération est une génération mauvaise, elle demande un signe ; et aucun signe ne lui sera donné, si ce n’est le signe de Jonas”

“Une génération mauvaise et adultère réclame un signe. Et aucun signe ne lui sera donné, si ce n’est le signe de Jonas. Car, de même que Jonas fut dans le ventre du poisson trois jours et trois nuits, ainsi le Fils de l’homme sera dans le coeur de la terre trois jours et trois nuits.” 

Toujours une foule sympathique qui l’entoure, alors que scribes et pharisiens s’opposent à lui. Mais Jésus connaît bien leur mentalité. Le reproche de Jésus à leur égard c’est justement leur mauvaise foi, leur esprit rationaliste qui refuse de voir les signes de Dieu et en demande d’autres à leur mesure. C’est vraiment le refus de la Lumière.

“Vois donc si la lumière qui est en toi n’est pas ténèbres” .

Nous voici de nouveau devant le problème de la foi qui transforme le signe perçu, ou en l’accueillant, ou en le refusant. La foule accueille Dieu, mais les pharisiens, eux, le refusent parce que leur oeil est plongé dans les ténèbres. La Lumière de Dieu ne les atteint pas, parce qu’ils s’y opposent, pour de multiples raisons. Les oeuvres de Dieu sont toujours ambiguës, elles peuvent être interprétées de différentes manières.

Pour nous comme pour les pharisiens, il nous est loisible de refuser les multiples signes qui nous révèlent Dieu. Nous sommes libres. Car Jésus ressuscité se révèle à nous aujourd’hui à travers les gestes de nos frères, inspirés par L’Esprit.

Cela peut-être de notoriété publique comme l’action de Mère Thérésa, ou plus discret, comme le geste secret de la femme qui pardonne à son mari… mais, c’est bien évident, nous pouvons nous boucher les yeux et nier l’évidence.

Jésus Sauveur, Fils Bien-Aimé du Père, ne donnera qu’un seul signe irréfragable de sa mission, à cette génération d’ergoteurs que sont les pharisiens : Dieu le gardera de la mort en le ressuscitant comme il a gardé et préservé Jonas du monstre marin.

Le Fils de l’homme nous conduit vers la résurrection, à travers le signe de sa propre mort, le signe le plus éclatant de la tendresse de Dieu.

Père Gabriel