Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié; Il est ressuscité Marc 16,6

Un grand ami de Thérèse de Lisieux

Une amitié d’enfance

Le jeune Henri Grialou découvrit très tôt sa vocation de prêtre. Entré au petit séminaire de Rodez, c’est un élève brillant qui rafle l’essentiel des prix de fin d’année et les livres qui vont avec.

« En 1908 ou 1909, on m’avait donné une brochure de rien du tout la « petite vie » (de sœur Thérèse) Je me mis à la lire et j’ai été attrapé complètement ».

Thérèse devient alors pour lui une « amie d’enfance ».

Des années plus tard dans son œuvre majeure « Je veux voir Dieu », il écrira :

« C’est une jeune maitresse qui s’assied près de nous pour nous conter ses expériences ; elle n’est qu’un petit docteur aux conceptualisations si simples qu’elle peuvent paraître pauvres, mais elle nous conquiert par … sa vie et son amour qui débordent, par son enseignement qui ne touche pas seulement les contemplatifs, dont elle est, mais atteint toutes les petites âmes par sa narration simple, vivante, par le sourire enfin avec lequel elle nous accueille »

Une protection surnaturelle pendant la guerre

L’amitié de Thérèse n’est pas le seul point commun entre le père Brottier et le lieutenant Grialou : tous les deux ont bénéficié de sa protection pendant les combats de la grande guerre et sont revenus avec citations et Légion d’Honneur en récompense de leur bravoure.

Mais à la différence du Père Brottier qui n’a véritablement rencontré Thérèse qu’en 1919, le lieutenant Grialou lui a d’emblée confié sa compagnie et lui-même ; la rumeur courra bien vite que le lieutenant et sa compagnie étaient protégés …

Carme, sous le feu de l’Esprit Saint

Ordonné prêtre en 1922, Henri Grialou qui a aussi été très marqué par Saint Jean de la Croix, entre dans la foulée au noviciat des Carmes d’Avon. Il recevra le nom de Marie Eugène de l’Enfant Jésus.

Cependant, la spiritualité des Carmes de cette époque est semblable à celle du Carmel de Thérèse, faite d’ascèse et de mortifications, ce qui l’épuise rapidement. En 1923, Thérèse et sa petite voie le conduisent sur un autre chemin, celui de l’offrande à l’amour miséricordieux.

« Le bon Dieu ne veut qu’une chose : c’est de répandre son amour. Si nous voulons réparer, réparons en attirant l’amour de Dieu et nous donnerons une grande joie au bon Dieu. Cela lui en donnera beaucoup plus que nos disciplines, nos chaines de fer et tout le reste. Voilà le sens où nous oriente sainte Thérèse de l’Enfant Jésus ».

 

Le 29 avril 1923, jour de la béatification de Thérèse, il écrira : « c’est un des plus beaux jours de ma vie ».

Thérèse pouvait dire à la veille de sa mort : « je sens que ma mission va commencer, celle de donner ma voie aux petites âmes ». En 1923, le père Marie Eugène, à la suite de la béatification a compris que sa mission sera de répandre la miséricorde chantée par Thérèse.

Sur son lit de mort, il pourra dire :

J’ai compris la miséricorde, sainte Thérèse de l’Enfant Jésus en a senti la douceur, moi j’en sent la puissance.

Le père Marie Eugène de l’Enfant Jésus a été béatifié le 19 novembre 2016. Pour connaitre plus avant sa vie et son œuvre : https://www.notredamedevie.org/le-pere-marie-eugene/sa-vie/