Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié; Il est ressuscité Marc 16,6

A l’école de Thérèse

Thérèse, proclamée « Docteur de l’Eglise » en 1997 est aussi considérée parmi « les plus grands maitres spirituels et les plus puissants conducteurs d’âmes de tous les temps ». Peu avant sa mort, elle-même disait : « Je sens que ma mission va commencer : donner ma petite voie aux âmes ».

La diffusion des écrits et de la correspondance de Thérèse a largement contribué à faire connaitre sa « petite voie ” ; mais, interrogeons la novice qui a été à son école pendant trois années (et qui lui a fait découvrir les Orphelins Apprentis d’Auteuil) :

  Je crois bien que c’est la première fois depuis que le monde est monde que l’on canonise une sainte qui n’a rien fait d’extraordinaire : ni extases, ni révélations, ni mortifications qui effraient les petites âmes comme les nôtres. Toute sa vie se résume en ce seul mot : elle a aimé le bon Dieu dans toutes les actions de la vie commune, les accomplissant avec une grande fidélité. Elle avait toujours une grande sérénité d’âme, parce qu’elle prenait toute chose comme venant de Dieu.

Le moyen d’être heureux dans la petite voie de Thérèse est de s’abandonner à Dieu et de penser à soi le moins possible. Ne pas chercher à se rendre compte si l’on fait des progrès, non, cela ne nous regarde pas. Nous n’avons qu’à nous exercer à faire avec le plus grand amour possible nos petits actes de la vie courante, à reconnaitre simplement et sans tristesse nos mille imperfections sans cesse renaissantes et demander avec confiance au bon Dieu de les transformer en amour ».

Sœur Marie de la Trinité

La petite voie de Thérèse n’est donc pas réservée à une élite, elle est même souvent un chemin semé de nos imperfections, mais parce qu’elle est un chemin où il nous suffit d’accueillir l’amour de Dieu pour nous et d’aimer ceux qui nous entourent, elle est offerte à tous.

Quels moyens pouvons-nous prendre ? Ceux de Thérèse …

En voici quelques-uns :

1 – La prière

Thérèse a reçu très jeune la grâce de la prière ; toute petite déjà, quand son père l’emmenait pêcher ou dans sa chambre, elle aimait s’isoler pour « penser » à Dieu. Pour moi, dira-t-elle, la prière est un élan du cœur, c’est un simple regard jeté vers le Ciel.

Mais au carmel, elle va s’affronter à l’épreuve d’une prière d’une grande aridité ; « la sécheresse était mon pain quotidien » et elle dort souvent pendant ses temps d’oraison. Mais elle s’accroche et trouve des petits moyens : un Notre Père récité lentement ou encore la lecture de la parole de Dieu. « C’est l’Evangile qui m’entretient pendant mes oraisons, en lui, je trouve tout ce qui m’est nécessaire » .

2 – La charité fraternelle

« Cette année, Dieu m’a fait la grâce de comprendre ce que c’est que la charité »

Dans son manuscrit C, Thérèse emploie 26 fois le mot « charité », toujours dans le sens de l’amour du prochain. Elle a compris que la charité « ne doit pas rester enfermée au fond des cœurs » et que, pour que ses sœurs soient heureuses, il ne suffit pas de les aimer, mais il faut encore qu’elles le sentent.

Voici ce qu’elle raconte au sujet d’une sœur qui lui déplaisait particulièrement :

Il se trouve dans la communauté une sœur qui a le talent de me déplaire en toutes choses, ses manières, ses paroles, son caractère me semblaient très désagréables.  Aussi, ne voulant pas céder à l’antipathie naturelle que j’éprouvais, je me suis dit que la charité ne devait pas consister dans les sentiments, mais dans les œuvres ; alors je me suis appliquée à faire pour cette sœur ce que j’aurais fait pour la personne que j’aime le plus. Je ne me contentais pas de prier beaucoup pour la sœur qui me donnait tant de combats, je tâchais de lui rendre tous les services possibles et quand j’avais la tentation de lui répondre d’une façon désagréable, je me contentais de lui faire mon plus aimable sourire et je tâchais de détourner la conversation.

Un jour à la récréation, elle me dit à peu près ces paroles d’un air très content : « Voudriez-vous me dire, ma Sœur Thérèse de l’Enfant Jésus, ce qui vous attire tant vers moi, à chaque fois que vous me regardez, je vous vois sourire ? » Ah ! ce qui m’attirait, c’était Jésus caché au fond de son âme… Jésus qui rend doux ce qu’il y a de plus amer. Je lui répondis que je souriais parce que j’étais contente de la voir (bien entendu je n’ajoutai pas que c’était au point de vue spirituel) ».

Et le plus beau de l’histoire c’est que cette sœur s’imagina longtemps qu’elle était la « préférée » de sœur Thérèse !

3 – et par-dessus tout, la joie et la paix, même au plus fort des épreuves.

Quand je le peux, je fais de mon mieux pour être gaie et pour faire plaisir ».

Thérèse a compris l’importance du climat de joie qui doit régner dans sa communauté. Tous les témoins s’accordent à dire que son sourire était merveilleux ; hélas, aucune de ses photographies n’a pu nous le donner, mais l’on peut le deviner en lisant ses écrits :

Une parole, un sourire aimable suffisent souvent pour épanouir une âme triste, mais ce n’est absolument pas pour atteindre ce but que je veux pratiquer la charité car je sais que bientôt je serai découragée, un mot que j’aurai dit avec la meilleure intention sera peut-être interprété tout de travers, aussi pour ne pas perdre mon temps, je veux être aimable avec tout le monde”

Témoignage de Sœur Marie des Anges, sous prieure de la communauté : « Sœur Thérèse de l’Enfant Jésus : Petite sainte nitouche à qui on donnerait le Bon Dieu sans confession. Mystique, comique, tout lui va ; elle saura vous faire pleurer de dévotion et tout aussi bien vous faire pâmer de rire en nos récréations ».

Et pourtant, Thérèse a souffert toute sa vie !

Avant l’entrée au Carmel elle a connu la mort de sa maman, des difficultés psychiques, l’opposition de son entourage à son entrée au Carmel ; et une fois entrée, elle a affronté le froid glacial des bâtiments non chauffés, les incompréhensions de certaines sœurs, les difficultés dans la prière, et la tuberculose qui l’a emportée à 24 ans. Elle connaitra aussi « de grandes épreuves intérieures, jusqu’à se demander parfois s’il y avait un ciel » …

Malgré cela, dans le tréfonds de son cœur, c’est la paix donnée par Jésus qui règne : « Je reste toujours au fond dans une paix profonde que rien ne peut troubler ». Mais vous souffrez tant ! « Oui, mais paix aussi » ; Oui, quelles ténèbres, mais j’y suis dans la paix”.

L’exemple de Thérèse a aidé beaucoup de chrétiens à vivre leurs épreuves avec au fond de leur cœur la paix donnée par Jésus : « Je vous laisse la paix ; c’est ma paix que je vous donne » Évangile selon Saint Jean, chapitre 14 verset 27.

Dans les derniers temps de sa maladie, Thérèse ne pouvait pas dormir car ses souffrances étaient trop fortes. Alors elle priait. A une sœur qui lui demandait ce qu’elle disait au Bon Dieu, elle répondit :  Je ne lui dit rien, je l’aime »

Demandons à Thérèse d’avoir ce cœur brûlant d’amour et de toujours nous souvenir que l’amour ne consiste pas dans les sentiments mais dans les œuvres.

 

Amour de Jésus pour T

L’Amour de Jésus pour Thérèse   Thérèse sait qu’elle est aimée de Dieu, de Jésus. Elle l’a expérimenté et elle a reçu des grâces  ” En cette nuit de Noël 1886, …je sentis la charité entrer dans mon cœur “ Thérèse ne se contente pas de sentir, elle veut comprendre de quel amour elle est aimée. Alors elle cherche. (Le mot chercher revient…

Amour de T. pour Jésus

Thérèse veut répondre Amour pour Amour, en s’appuyant sur la certitude d’être aimée. De même que l’Amour de Jésus est pour chacun de nous, de même Il attend, Il a besoin que chacun, individuellement, en communauté et en Eglise, nous Lui répondions. Dans sa 1ère lettre, Saint Jean dit : « Nous avons connu l’Amour de Dieu et nous y avons cru ». C’est le…

Thérèse répond pour pour amour

L’amour de Thérèse pour Jésus (4)     THERESE VEUT REPONDRE AMOUR POUR AMOUR EN S’APPUYANT SUR LA CERTITUDE D’ETRE AIMEE De même que l’amour de Jésus est pour chacun de nous, de même Il attend, Il a besoin que chacun individuellement et en Eglise, nous Lui répondions. Dans sa 1° lettre, saint Jean dit : ” Nous avons connu l’amour de Dieu et…