Méditation de l’Évangile du vendredi 26 juillet
Cette parole nous vient de différentes manières. Le semeur, c’est l’Évangile que nous lisons nous-mêmes; c’est l’Évangile que nous entendons, un jour durant la messe ; c’est un simple passage de l’Évangile cité par un ami…Cette Parole, qui change nos mentalités et nous fait rentrer dans le règne de Dieu, a un ennemi : le diable, Satan, l’esprit du mal. Jésus y croit. Il dénonce son vrai but : empêcher les hommes d’être sauvés.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Mt 13, 18-23
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Écoutez ce que veut dire la parabole du semeur.
Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre,
le Mauvais survient
et s’empare de ce qui est semé dans son cœur :
celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin.
Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux,
c’est celui qui entend la Parole
et la reçoit aussitôt avec joie ;
mais il n’a pas de racines en lui,
il est l’homme d’un moment :
quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole,
il trébuche aussitôt.
Celui qui a reçu la semence dans les ronces,
c’est celui qui entend la Parole ;
mais le souci du monde et la séduction de la richesse
étouffent la Parole,
qui ne donne pas de fruit.
Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre,
c’est celui qui entend la Parole et la comprend :
il porte du fruit
à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »
Méditation de l’Évangile du vendredi 26 juillet
Jésus nous a expliqué lui-même la parabole du Semeur. D’emblée Il nous engage à écouter soigneusement :
” Vous donc, écoutez la parabole du Semeur”
C’est l’un de ses nombreux impératifs de liberté qui nous renvoient à nous-mêmes. Ce ne sont pas tellement des ordres que des rappels : la vie spirituelle s’opère à travers nos propres choix, ici l’attention portée à la Parole.
« La semence est la Parole de Dieu, le semeur sème la Parole »
Cette parole nous vient de différentes manières. Le semeur, c’est l’Evangile que nous lisons nous-mêmes ; c’est l’Evangile que nous entendons, un jour durant la messe ; c’est un simple passage de l’Evangile cité par un ami…
Cette Parole, qui change nos mentalités et nous fait rentrer dans le règne de Dieu,
a un ennemi : le diable, Satan, l’esprit du mal. Jésus y croit. Il dénonce son vrai but : empêcher les hommes d’être sauvés.
« Ceux qui sont le long du chemin sont ceux qui ont entendu ; ensuite vient le diable, et il enlève la parole de leur cœur, pour empêcher qu’ils ne croient et ne soient sauvés »
C’est l’ennemi n° 1 du règne de Dieu. Il est empressé à se jeter sur la semence divine et à l’arracher des cœurs.
Jésus, par une série de verbes actifs, nous montre bien l’action du Malin. Nous en montre la violence et la soudaineté et nous laisse deviner sa hargne. On pense au milan qui fond comme un bolide sur sa proie. Voici, regroupés, les suggestifs verbes actifs de Jésus :
Et il arrive (Matthieu)
Et il ravit (Matthieu)
Et il arrache (Luc)
Et il emporte (Marc)
Par ailleurs, le texte de Matthieu laisse entendre que la Parole du Règne demande réflexion, un temps de méditation. Car, encore une fois :
« Quiconque entend la Parole du Règne et ne comprend pas (faute de se recueillir), le Malin vient et ravit ce qui a été semé dans son cœur »
Et il est bon de noter que c’est dans le cœur que germe et grandit la Parole. Dieu nous provoque au plus intime de nous-mêmes.
Le deuxième obstacle que rencontre la Parole, c’est notre légèreté. Jésus connaît très bien l’homme et tout ce qu’il y a en lui, et la difficulté de l’atteindre profondément.
« Car bien des hommes n’ont pas de racine en eux-mêmes, mais sont mobiles »
« On reçoit avec joie la Bonne Parole. Mais s’il arrive une tribulation ou une persécution, à cause de la Parole, aussitôt on se scandalise »
Jésus a prévu aussi les trois grands obstacles qui, dans chacune de nos vies, risquent d’étouffer la Parole de Dieu :
« Les soucis, les délices de la richesse et les convoitises de tout genre, qui pénètrent en nous, étouffant la Parole qui ne peut faire du fruit »
Père Gabriel