Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié; Il est ressuscité Marc 16,6

« Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! »

Méditation de l’évangile du dimanche 30 juin

Devant la détresse de l’homme qui abandonne la lutte, à l’annonce de la mort de sa fille, Jésus dépasse la mort, et lui dit de folles paroles d’espérance pour lui rendre courage.

Évangile de Jésus-Christ selon Saint Marc 5, 21-43

En ce temps-là,
Jésus regagna en barque l’autre rive,
et une grande foule s’assembla autour de lui.
Il était au bord de la mer.
Arrive un des chefs de synagogue, nommé Jaïre.
Voyant Jésus, il tombe à ses pieds
et le supplie instamment :
« Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité.
Viens lui imposer les mains
pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. »
Jésus partit avec lui,
et la foule qui le suivait
était si nombreuse qu’elle l’écrasait.

Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans…
– elle avait beaucoup souffert
du traitement de nombreux médecins,
et elle avait dépensé tous ses biens
sans avoir la moindre amélioration ;
au contraire, son état avait plutôt empiré –…
cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus,
vint par derrière dans la foule et toucha son vêtement.
Elle se disait en effet :
« Si je parviens à toucher seulement son vêtement,
je serai sauvée. »
À l’instant, l’hémorragie s’arrêta,
et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal.
Aussitôt Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui.
Il se retourna dans la foule, et il demandait :
« Qui a touché mes vêtements ? »
Ses disciples lui répondirent :
« Tu vois bien la foule qui t’écrase,
et tu demandes : “Qui m’a touché ?” »
Mais lui regardait tout autour
pour voir celle qui avait fait cela.
Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante,
sachant ce qui lui était arrivé,
vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité.
Jésus lui dit alors :
« Ma fille, ta foi t’a sauvée.
Va en paix et sois guérie de ton mal. »

Comme il parlait encore,
des gens arrivent de la maison de Jaïre, le chef de synagogue,
pour dire à celui-ci :
« Ta fille vient de mourir.
À quoi bon déranger encore le Maître ? »
Jésus, surprenant ces mots,
dit au chef de synagogue :
« Ne crains pas, crois seulement. »
Il ne laissa personne l’accompagner,
sauf Pierre, Jacques, et Jean, le frère de Jacques.
Ils arrivent à la maison du chef de synagogue.
Jésus voit l’agitation,
et des gens qui pleurent et poussent de grands cris.
Il entre et leur dit :
« Pourquoi cette agitation et ces pleurs ?
L’enfant n’est pas morte : elle dort. »
Mais on se moquait de lui.
Alors il met tout le monde dehors,
prend avec lui le père et la mère de l’enfant,
et ceux qui étaient avec lui ;
puis il pénètre là où reposait l’enfant.
Il saisit la main de l’enfant, et lui dit :
« Talitha koum »,
ce qui signifie :
« Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! »
Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher
– elle avait en effet douze ans.
Ils furent frappés d’une grande stupeur.
Et Jésus leur ordonna fermement
de ne le faire savoir à personne ;
puis il leur dit de la faire manger.

Résurrection de la fille de Jaïre – Gustave Doré

Méditation de l’évangile du dimanche 30 juin

“Pendant qu’Il se rendait chez Jaïre, la foule l’étouffait. Et une femme atteinte d’un flux de sang depuis douze ans, et qui, ayant dépensé tout son avoir en médecine, n’avait pu être guérie par personne, s’étant approchée par derrière, toucha la houppe de son vêtement. Et aussitôt son flux de sang s’arrêta”

Malade, ruinée, voilà celle qui vient vers Lui ? Il la guérit et provoque exprès les siens en leur disant : “Qui m’a touché ?” Tous s’en défendant, Pierre et ceux qui étaient avec Lui dirent : “Maître, la foule t’entoure et te presse”. Jésus dit : “Quelqu’un m’a touché, car j’ai senti qu’une vertu était sortie de moi”

Étonnant rappel, seul notre contact avec Jésus nous guérit et guérira tous ceux qui nous entourent. Le contact avec Jésus à travers sa parole et dans l’Eucharistie produit le miracle de la foi qui guérit. C’est Lui seul qui guérit, nous l’oublions; aussi faut-il mettre Jésus sur le chemin de toutes misères et à son contact “une vertu sortira de Lui pour guérir”.

La femme se voyant découverte vint toute tremblante et, tombant à ses pieds, raconta devant tout le peuple pourquoi elle l’avait touché et comment elle avait été guérie aussitôt. Il lui dit : “Ma fille, ta foi t’a sauvée : va en paix”

Il en va de même pour Jaïre. Devant la détresse de l’homme qui abandonne la lutte, à l’annonce de la mort de sa fille, Jésus dépasse la mort, et lui dit de folles paroles d’espérance pour lui rendre courage.

“Comme Il parlait encore avec la femme au flux de sang, quelqu’un de chez le chef de la synagogue se présente, disant : Ta fille est morte ; n’importune plus le Maître. Jésus entendit et s’adressa à lui : Ne crains pas; fais seulement un acte de foi, et elle sera sauvée”

Nos situations ne le laissent pas indifférent. Il entend et réagit jusque contre la mort, pour nous témoigner combien Dieu, le Père, comprend nos angoisses qu’Il a voulu vivre en Jésus. “Lorsqu’on eut fait sortir la foule, Il entra, la prit par la main, et la petite fille se leva. Et le bruit qui s’en fit se répandit dans toute cette contrée”

Il est si proche (tout à l’écoute) de nos déroutes de parents, écrasés par la mort physique ou spirituelle de nos enfants !

Père Gabriel