Méditation de l’évangile du samedi 7 janvier
Jésus, comme sa mère, sait voir les situations difficiles et embarrassantes. La réflexion de sa mère : “Ils n’ont plus de vin !” l’amène à agir. Les mariés et leurs parents n’auront pas à rougir et la noce finira joyeusement. Jésus leur dit : “Remplissez d’eau les urnes”. Et ils les remplirent jusqu’en haut. Et il leur dit : “Puisez maintenant et portez-en au maître d’hôtel. Et ils lui en portèrent”
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 2,1-11.
En ce temps-là, il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là.
Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples.
Or, on manqua de vin. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. »
Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. »
Sa mère dit à ceux qui servaient : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. »
Or, il y avait là six jarres de pierre pour les purifications rituelles des Juifs ; chacune contenait deux à trois mesures, (c’est-à-dire environ cent litres).
Jésus dit à ceux qui servaient : « Remplissez d’eau les jarres. » Et ils les remplirent jusqu’au bord.
Il leur dit : « Maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas. » Ils lui en portèrent.
Et celui-ci goûta l’eau changée en vin. Il ne savait pas d’où venait ce vin, mais ceux qui servaient le savaient bien, eux qui avaient puisé l’eau. Alors le maître du repas appelle le marié
et lui dit : « Tout le monde sert le bon vin en premier et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. »
Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.
Méditation de l’évangile du samedi 7 janvier
Jésus est pleinement homme, prenant part à nos fêtes et à nos deuils. Voilà comment Il se révèle à nous aux noces de Cana. La noce c’est la noce, et les disciples se réjouissent avec tous les convives, tant et si bien qu’il n’y a plus de vin. Mais Il ne trahira pas l’amitié, ni celle de sa mère ni celle des époux. Il saura, d’un mot, changer l’eau en vin et permettre à la fête de continuer comme si de rien n’était. Merveilleux Seigneur de la Vie et de l’Espérance.
Il semble, à la lecture attentive du texte, que la nuance de mépris marquée par certaines traductions à l’endroit de sa Mère :“Qu’importe à moi et à toi, femme ? Mon heure n’est pas encore venue” Il semble que cette nuance n’existe ni dans le texte grec ni dans le texte latin. Le mot “femme” sera celui-là même que Jésus emploiera à nouveau
pour s’adresser à sa Mère au calvaire.
Marie fait remarquer à Jésus “qu’ils n’ont plus de vin”, et qu’au fond, tout cela c’est de sa faute… car ses disciples, en bons marins qu’ils sont, ont fait honneur au banquet et trinqué fermement.
Marie marque donc simplement l’ennui de ses hôtes : “Ils n’ont plus de vin”.
Jésus répond de même : “Ce n’est pas notre affaire, ni à toi ni à moi ; d’ailleurs, l’heure de me manifester n’est pas encore venue”.C’est-à-dire : l’heure du Royaume n’est pas encore arrivée.
Mais Marie poursuit sa pensée profonde. Cela elle le sait bien, mais ici, par une petite phrase anodine, elle engage Jésus à agir, au nom de l’amitié, et là, elle en est sûre, Il interviendra. Aussi dit-elle aux serviteurs : “Tout ce qu’Il vous dira, faites-le !”
Jésus, comme sa mère, sait voir les situations difficiles et embarrassantes. La réflexion de sa mère : “Ils n’ont plus de vin !” l’amène à agir. Les mariés et leurs parents n’auront pas à rougir et la noce finira joyeusement.
Jésus leur dit : “Remplissez d’eau les urnes”. Et ils les remplirent jusqu’en haut. Et il leur dit : “Puisez maintenant et portez-en au maître d’hôtel. Et ils lui en portèrent”
Il y a similitude de pensées entre la Mère et le Fils. Il s’agit d’écouter et de faire. “Faites tout ce qu’il vous dira”. Les paroles conservées ne sont que papiers et archives…
Les paroles vécues sont la preuve de l’amitié vivante entre nous et Jésus. On rejoint alors les paroles de Jésus à ses apôtres après la Cène : “Si quelqu’un m’aime, il gardera mes paroles et mon Père l’aimera”
C’est un des impératifs de Marie : “Tout ce qu’Il vous dira, faites-le”.
Puissions-nous écouter ces paroles et les mettre en action ! Aux noces de Cana la confiance de Marie force la volonté de son Fils. Et elle nous indique, par le fait même, le moyen d’avancer cette heure, qui n’est pas encore venue, d’établir le Royaume !
Il s’agit simplement de réaliser en nous tout ce que Jésus nous dit, d’être attentif à Sa parole. Alors le miracle de notre transformation n’est pas loin. Bientôt, comme le vin de Cana remplace l’eau, Dieu remplacera toute notre vie naturelle par sa riche vie divine.
Pour cela, suivons le conseil de Marie : “Tout ce qu’Il vous dira, faites-le”
Père Gabriel