Méditation de l’évangile du vendredi 9 juin
Jésus manifeste une grande liberté d’esprit face à ceux qui détiennent le pouvoir : pharisiens, scribes, hérodiens, grands prêtres…
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc, 12, 35-37
En ce temps-là,
quand Jésus enseignait dans le Temple,
il déclarait :
« Comment les scribes peuvent-ils dire
que le Messie est le fils de David ?
David lui-même a dit, inspiré par l’Esprit Saint :
Le Seigneur a dit à mon Seigneur :
“Siège à ma droite
jusqu’à ce que j’aie placé tes ennemis
sous tes pieds !”
David lui-même le nomme Seigneur.
D’où vient alors qu’il est son fils ? »
Et la foule nombreuse l’écoutait avec plaisir.
Méditation de l’évangile du vendredi 9 juin
Jésus manifeste une grande liberté d’esprit face à ceux qui détiennent le pouvoir, et se le gardent, au mépris d’une religion tournée vers des relations profondes mais toutes simples avec Dieu. Aussi pose-t-Il une colle aux scribes et aux pharisiens qui abandonnent.
Il domine à ce point ses ennemis qu’après avoir subi leurs multiples attaques, venues des pharisiens, des scribes, des hérodiens, des grands prêtres, c’est Lui qui prend l’initiative, et pose à son tour une question, prise dans les livres saints. Il s’aventure sur leur propre terrain.
« Or, Il dit devant eux : Comment dit-on que le Christ est le Fils de David ? Car David lui-même dit dans le livre des Psaumes : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assied-toi à ma droite jusqu’à ce que je mette tes ennemis sous tes pieds comme escabeau. David donc, l’appelle « Seigneur » et comment est-il son Fils ? »
« Et personne ne pouvait Lui donner une réponse. Et de ce jour, personne n’osa plus l’interroger ».
Jésus manifeste encore là son humour. Les spécialistes de l’Écriture ne savent que répondre et, devant le peuple, cela les embarrasse fort.
Maître de la situation, Jésus passe à l’attaque, reprochant à ses ennemis leur soif de réussite, d’honneur, de domination, tout comme leur voracité vis-à-vis de l’argent. C’est le terrible réquisitoire de Jésus contre les scribes et les pharisiens, du chapitre XXIII de Matthieu.
…Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qui est le plus important dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu’il fallait pratiquer sans négliger le reste..MT XXIII, 23.
Père Gabriel