Méditation de l’évangile du dimanche 1er septembre
Jésus sait que nos tentations, nos mauvaises pensées viennent de nous-mêmes, de notre propre cœur. L’homme ne naît pas bon… Il doit toujours choisir sa route à la lumière intérieure de Dieu. Pour Jésus, l’homme n’est grand que par son cœur, et il ne s’abaisse que par son cœur.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Mc 7, 1-8.14-15.21-2
En ce temps-là,
les pharisiens et quelques scribes, venus de Jérusalem,
se réunissent auprès de Jésus,
et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas
avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées.
– Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs,
se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger,
par attachement à la tradition des anciens ;
et au retour du marché,
ils ne mangent pas avant de s’être aspergés d’eau,
et ils sont attachés encore par tradition
à beaucoup d’autres pratiques :
lavage de coupes, de carafes et de plats.
Alors les pharisiens et les scribes demandèrent à Jésus :
« Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas
la tradition des anciens ?
Ils prennent leurs repas avec des mains impures. »
Jésus leur répondit :
« Isaïe a bien prophétisé à votre sujet, hypocrites,
ainsi qu’il est écrit :
Ce peuple m’honore des lèvres,
mais son cœur est loin de moi.
C’est en vain qu’ils me rendent un culte ;
les doctrines qu’ils enseignent
ne sont que des préceptes humains.
Vous aussi, vous laissez de côté le commandement de Dieu,
pour vous attacher à la tradition des hommes. »
Appelant de nouveau la foule, il lui disait :
« Écoutez-moi tous, et comprenez bien.
Rien de ce qui est extérieur à l’homme
et qui entre en lui
ne peut le rendre impur.
Mais ce qui sort de l’homme,
voilà ce qui rend l’homme impur. »
Il disait encore à ses disciples, à l’écart de la foule :
« C’est du dedans, du cœur de l’homme,
que sortent les pensées perverses :
inconduites, vols, meurtres,
adultères, cupidités, méchancetés,
fraude, débauche, envie,
diffamation, orgueil et démesure.
Tout ce mal vient du dedans,
et rend l’homme impur. »
Méditation de l’évangile du dimanche 1er septembre
La religion que Jésus apporte est une religion du cœur et de la liberté, non une religion de tradition qui asservit l’homme. Aux pharisiens qui reprochent à ses disciples de se mettre à table sans se laver les mains, Il rétorque :
« Pourquoi vous-mêmes transgressez-vous le commandement de Dieu par votre tradition ? »
Et l’exemple des biens déclarés « corban » en est la preuve flagrante.
« Et vous avez annulé la parole de Dieu par votre tradition »
Pour Jésus, la liberté de l’homme vient du cœur. C’est le cœur qui nous conduit. Pour Lui tout vient de l’intérieur : car ce ne sont pas les « choses » qui sont bonnes ou mauvaises, c’est nous qui agissons bien ou mal, selon que nous suivons ou non la lumière intérieure qui inonde tout homme qui vient au monde.
Car, pour Jésus, nous sommes des êtres libres ; les traditions ne doivent pas devenir le carcan de notre conduite. C’est notre cœur qui dicte notre conduite. Le cœur ! Rappelons-nous ce qu’Il dit au docteur de la Loi :
« Tu aimeras ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit. Voilà le premier commandement »
« Et ayant appelé la foule, Il leur dit : écoutez et comprenez ! Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme ; mais ce qui sort de la bouche, voilà ce qui souille l’homme »
Pierre, prenant la parole, lui dit : ” Explique-nous cette parabole.”
Il leur dit : ” Etes-vous encore, vous aussi, sans intelligence ? Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans la bouche va dans le ventre et est rejeté aux lieux ?
Mais les choses qui sortent de la bouche viennent du cœur ; et celles-là souillent l’homme. Car c’est du cœur que sortent mauvais propos, meurtres, adultères, débauches, vols, faux témoignages, blasphèmes. Voilà les choses qui souillent l’homme ; mais, de manger sans s’être lavé les mains ne souille pas l’homme”
Jésus sait que nos tentations, nos mauvaises pensées viennent de nous-mêmes, de notre propre cœur. L’homme ne naît pas bon… Il doit toujours choisir sa route à la lumière intérieure de Dieu.
Pour Jésus, l’homme n’est grand que par son cœur, et il ne s’abaisse que par son cœur.
Père Gabriel