Méditation de l’évangile du
Evangile selon saint Matthieu 3, 13-18
Alors paraît Jésus. Il était venu de Galilée jusqu’au Jourdain auprès de Jean, pour être baptisé par lui.
Jean voulait l’en empêcher et disait : « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi ! »
Mais Jésus lui répondit : « Laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice. » Alors Jean le laisse faire. Dès que Jésus fut baptisé, il remonta de l’eau, et voici que les cieux s’ouvrirent : il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui.
Et des cieux, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie. »
Méditation de l’évangile du
Jésus, parce qu’Il est le Fils de Dieu venu sur la terre, est notre Maître à penser : « Vous n’avez qu’un seul Maître, le Christ ! » Sa parole, toujours claire, trace une route précise. Libre à nous de la suivre.
De très nombreuses fois, Jésus nous parle à l’impératif dans l’Evangile. Cela nous interpelle. Et j’aime appeler ces impératifs les impératifs de la liberté. Il s’agit bien sûr de cette liberté chrétienne qui ne se réalise que dans la contrainte
Voici le tout premier de ces impératifs : « Mais Jésus répondit à Jean-Baptiste : Laisse-moi faire en ce moment ; car c’est ainsi qu’il nous convient de parfaire toute justice. Alors il le laissa faire »
« Laisse-moi faire… » C’est la première parole de Jésus dans l’Evangile de Matthieu. Et, comme par hasard, c’est un impératif. Tout au long de l’Evangile, des centaines de fois, nous retrouverons chez Jésus cette rectitude de pensée et de jugement, qui lui fait employer ce mode verbal, où l’homme, sûr de lui, s’engage pour entraîner autrui vers la vérité.
Les impératifs de Jésus se présentent à nous comme des conseils qui tracent la route à nos libertés. Ils nous engagent à prendre les chemins montants malaisés, plutôt que de nous traîner dans les marais de la facilité ; car la liberté reste toujours un choix dans le dépassement et la contrainte.
L’Ami, dont la voix nous propose la Vérité, dans des impératifs vigoureux, s’y implique totalement. Et pourtant ce n’est que proposition de la meilleure des routes, à des hommes libres, fils de Dieu et non robots ; chemins offerts, jamais imposés.
« Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite ; car large est la porte et spacieuse la route qui conduit à la perdition… et nombreux sont ceux qui s’y engagent. Combien étroite est la porte, et resserrée la route qui conduit à la vie !… Et peu nombreux sont ceux qui la trouvent »
Au début de son ministère Jésus s’engage sur la route étroite du baptême de Jean, et lui donne l’ordre de le laisser faire. Jean l’écoute. Et c’est le début du Royaume de Dieu, dont les routes sont splendides pour l’homme qui veut bien écouter la voix pressante et vigoureuse de l’Ami, parlant à travers tous ces impératifs de liberté.
” Le royaume de Dieu est proche, les violents y rentrent”