Méditation de l’évangile du lundi 5 février
Jésus les aime tous ces malades qui se désespèrent… On le sait si bien qu’à peine annoncé son passage voilà que l’on part à la recherche de tous les déshérités pour les Lui amener. On les Lui offre, et Lui ne repousse pas cette foule de misères, mais les laisse. Le toucher, toucher la houppe de son vêtement. Et, à cette prière pleine de confiance des malades de Génésareth, Jésus ne sait répondre que par la guérison : « Et tous ceux qui Le touchaient étaient guéris ! »
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6,53-56.
En ce temps-là,
après la traversée,
abordant à Génésareth
Jésus et ses disciples accostèrent.
Ils sortirent de la barque,
et aussitôt les gens reconnurent Jésus :
ils parcoururent toute la région,
et se mirent à apporter les malades sur des brancards
là où l’on apprenait que Jésus se trouvait.
Et dans tous les endroits où il se rendait,
dans les villages, les villes ou les campagnes,
on déposait les infirmes sur les places.
Ils le suppliaient de leur laisser toucher
ne serait-ce que la frange de son manteau.
Et tous ceux qui la touchèrent
étaient sauvés.
Gustave Doré
Méditation de l’évangile du lundi 5 février
Jésus aimait les malades, et le texte de Marc que je vous transcrit nous montre toute son attention à leur égard.
« En ayant fait la traversée, ils vinrent à terre (à Génésareth) et abordèrent… et quand ils furent sortis de la barque ; aussitôt des gens qui l’avaient reconnu parcoururent toute cette région et se mirent à apporter sur des grabats ceux qui étaient malades là où ils entendaient dire qu’Il était.
Et partout où Il arrivait, villages, villes, hameaux, on déposait les malades sur les places et on Le priait de les laisser toucher ne fût-ce que la houppe de son vêtement. Et tous ceux qui le touchaient étaient guéris ! » .
Il les aime tous ces malades qui se désespèrent… On le sait si bien qu’à peine annoncé son passage voilà que l’on part à la recherche de tous les déshérités pour les Lui amener. On les Lui offre, et Lui ne repousse pas cette foule de misères, mais les laisse
Le toucher, toucher la houppe de son vêtement. Et, à cette prière pleine de confiance des malades de Génésareth, Jésus ne sait répondre que par la guérison : « Et tous ceux qui Le touchaient étaient guéris ! »
La religion de Jésus ne se perd pas dans l’abstrait, c’est la laine de son vêtement que l’on touche et qui guérit.
C’est le sens du Sacrement.
Cette fibre du monde nous annonce la puissance de Dieu et son amour, comme le pain et le vin de son dernier repas nous font déjà participer aux noces éternelles. Dans la vision de la foi, le monde créé tout entier, matière et esprit, devient le signe de l’amour de Dieu, répandu sur la terre.
Jésus veut se servir de toute la trame du monde créé pour nous conduire vers le Père. Voilà pourquoi Il se laisse toucher par les malades.
Que la bonté de Dieu nous atteigne à travers la houppe de son vêtement…
Père Gabriel