Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié; Il est ressuscité Marc 16,6

Le bon Samaritain

Méditation de l’Évangile du lundi 7 octobre

Dans cette parabole, le bon Samaritain choisit l’attitude que les deux premiers, le prêtre et le lévite, ont refusée délibérément. La liberté chrétienne, c’est justement de choisir l’amour de Dieu et de nos frères, au risque d’avoir bien des ennuis.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,25-37.

En ce temps-là,
voici qu’un docteur de la Loi se leva
et mit Jésus à l’épreuve en disant :
« Maître, que dois-je faire
pour avoir en héritage la vie éternelle ? »
Jésus lui demanda :
« Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ?
Et comment lis-tu ? »
L’autre répondit :
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur, de toute ton âme,
de toute ta force et de toute ton intelligence,
et ton prochain comme toi-même. 
»
Jésus lui dit :
« Tu as répondu correctement.
Fais ainsi et tu vivras. »
Mais lui, voulant se justifier,
dit à Jésus :
« Et qui est mon prochain ? »
Jésus reprit la parole :
« Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho,
et il tomba sur des bandits ;
ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups,
s’en allèrent, le laissant à moitié mort.
Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ;
il le vit et passa de l’autre côté.
De même un lévite arriva à cet endroit ;
il le vit et passa de l’autre côté.
Mais un Samaritain, qui était en route,
arriva près de lui ;
il le vit et fut saisi de compassion.
Il s’approcha, et pansa ses blessures
en y versant de l’huile et du vin ;
puis il le chargea sur sa propre monture,
le conduisit dans une auberge
et prit soin de lui.
Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent,
et les donna à l’aubergiste, en lui disant :
“Prends soin de lui ;
tout ce que tu auras dépensé en plus,
je te le rendrai quand je repasserai.”
Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain
de l’homme tombé aux mains des bandits ? »
Le docteur de la Loi répondit :
« Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. »
Jésus lui dit :
« Va, et toi aussi, fais de même. »


Méditation de l’évangile du lundi 7 octobre

La parabole du bon Samaritain nous montre que notre prochain, pauvre et abandonné, se trouve sur notre chemin, mais, comme le prêtre et le lévite de l’histoire, nous détournons la tête pour ne pas le voir.

C’est l’immigré sans papiers. C’est la femme abandonnée. C’est l’enfant en prison. C’est le chômeur pour qui nous n’avons pas de travail, mais pas de cœur non plus. Et tant et tant d’autres que nous croisons et revoyons aux services sociaux, ce qui est bien sans doute, mais sans aucun sourire, si peu de chaleur humaine… Ils sont plus qu’un dossier, pourtant !

« Et qui est mon prochain ? »

Jésus reprit et dit :

« Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Et il tomba entre les mains de brigands qui, l’ayant dépouillé, et de plus chargé de coups, s’en allèrent, le laissant à demi-mort. Or, par hasard, un prêtre descendait sur cette route. Et l’ayant vu, il obliqua. De même un lévite aussi, passant par cet endroit le vit et obliqua. »

Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion.  Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin: puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : “Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.”

 Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? » Le docteur de la Loi répondit :
« Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi, fais de même. »

Dans cette parabole, le bon Samaritain choisit l’attitude que les deux premiers, le prêtre et le lévite, ont refusée délibérément. La liberté chrétienne, c’est justement de choisir l’amour de Dieu et de nos frères, au risque d’avoir bien des ennuis.

« Et à cette vue, il fut ému. Et s’étant approché, il banda ses plaies, y versant de l’huile et du vin »

Le premier geste posé (celui qui coûte), alors tout homme devient un frère en Jésus-Christ, et le royaume de Dieu s’installe parmi nous.

Jésus démolit ici les mythes de la grandeur sociale des personnages (prêtres et lévites) pour nous montrer la vraie charité fraternelle, dans la personne honnie ou ignorée de cet étranger.

Père Gabriel