Méditation de l’Évangile du lundi 26 août
Jésus décrit ce qui lui arrivera, et qui continue d’arriver, car rarement le pouvoir s’abstient de devenir tyrannique se mettant au service d’une idéologie et non au service de l’homme. Et Jésus constate que le pouvoir, sous de multiples formes, ferme aux hommes l’accès du Royaume des Cieux de peur de perdre son autorité sur le royaume de la terre.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 23, 13-22
En ce temps-là,
Jésus disait :
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous fermez à clé le royaume des Cieux
devant les hommes ;
vous-mêmes, en effet, n’y entrez pas,
et vous ne laissez pas entrer
ceux qui veulent entrer !
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous parcourez la mer et la terre
pour faire un seul converti,
et quand c’est arrivé,
vous faites de lui un homme voué à la géhenne,
deux fois pire que vous !
Malheureux êtes-vous, guides aveugles,
vous qui dites :
“Si l’on fait un serment par le Sanctuaire,
il est nul ;
mais si l’on fait un serment par l’or du Sanctuaire,
on doit s’en acquitter.”
Insensés et aveugles !
Qu’est-ce qui est le plus important : l’or ?
ou bien le Sanctuaire qui consacre cet or ?
Vous dites encore :
“Si l’on fait un serment par l’autel,
il est nul ;
mais si l’on fait un serment par l’offrande posée sur l’autel,
on doit s’en acquitter.”
Aveugles ! Qu’est-ce qui est le plus important :
l’offrande ?
ou bien l’autel qui consacre cette offrande ?
Celui donc qui fait un serment par l’autel
fait un serment par l’autel
et par tout ce qui est posé dessus ;
celui qui fait un serment par le Sanctuaire
fait un serment par le Sanctuaire
et par Celui qui l’habite ;
et celui qui fait un serment par le ciel
fait un serment par le trône de Dieu
et par Celui qui siège sur ce trône. »
Méditation de l’Évangile du lundi 26 août
“Pour vous, ne vous faites pas appeler rabbi, car vous n’avez qu’un maître, étant vous tous des frères. Et ne donnez à aucun d’entre vous sur la terre le nom de père, car vous n’avez qu’un père : celui qui est dans les cieux. Ne vous faites pas non plus appeler docteurs, car vous n’avez qu’un docteur : le Christ. Le plus grand d’entre vous devra être votre serviteur..Quiconque s’élèvera sera abaissé, et quiconque s’abaissera sera élevé”
Jésus se révolte contre tout abaissement de l’homme qui se donnerait un maître sur la terre. L’homme est un être libre qui n’a qu’un maître : Dieu, qui est en même temps le Père. Et Jésus insiste : tous les hommes sont égaux parce que tous frères, fils d’un même Père. Peut-on nous apprendre quelque chose de plus grand et de plus beau sur l’homme ?
Méfions-nous donc des maîtres, petits ou grands, et n’aliénons pas nos volontés. Méfions-nous des docteurs, tous ces maîtres de vérités multiples qui toutes veulent s’imposer comme la Vérité. Ce ne sont que des idéologies, riches de vérités, mais vides de sens quand elles se donnent comme l’unique vérité. Un seul nous apporte la Vérité, le Christ ; un seul nous apporte la Liberté, le Père.
Les impératifs de Jésus sont ici les impératifs de la liberté par excellence. Jésus nous invite donc à ne nous laisser aliéner par aucune autorité humaine, par aucun docteur, car nous sommes les fils du Père et nous sommes tous égaux, car frères.
“Le plus grand d’entre vous devra être votre serviteur. Quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaissera sera élevé”
Jésus vient de se donner comme le maître, le grand docteur de l’humanité, et Il nous donne aussitôt deux principes de sa Sagesse. Là encore, Il renverse les valeurs courantes et ne peut être suivi que par ceux qui le choisissent comme docteur et ont foi en sa Sagesse. Elle s’oppose en tout au système d.
Non seulement celui qui a l’autorité doit en user pour apporter aux autres, mais nul ne doit chercher à établir son autorité, sa puissance de domination.
Père Gabriel