Méditation de l’Evangile du jeudi 24 mai
Dans une famille on ne compte ni son temps, ni sa peine. Le père et la mère ne tiennent pas de registre du bien prodigué aux leurs. Notre charité est de cet ordre et seul le Père qui est dans le secret de cet amour familial peut le voir et nous en aimer comme ses vrais fils.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 9, 41-50
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense.
Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui
qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer.
Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains,
là où le feu ne s’éteint pas.
Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle
que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds.
Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu
que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux, là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas.
Chacun sera salé au feu. C’est une bonne chose que le sel ; mais s’il cesse d’être du sel, avec quoi allez-vous lui rendre de la saveur ? Ayez du sel en vous-mêmes, et vivez en paix entre vous. »
Méditation de l’Evangile du jeudi 24 mai
Jésus nous demande la discrétion même de Dieu, dans l’exercice de la charité : devant l’action si discrète de Dieu dans sa propre création, l’homme en est arrivé à nier jusqu’à son existence. Ne parlons pas de son amour !…
Jésus nous demande donc une charité aussi efficace que l’action du Père, mais aussi discrète.
« Lors donc que tu fais l’aumône, ne sonne pas de la trompette devant toi comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, afin d’être loués par les hommes; en vérité, je vous dis : ils ont reçu leur récompense ».
Les choix de notre liberté ne doivent rechercher que Dieu seul, et non la popularité du joueur de trompette. Le Royaume de Dieu n’est pas un cirque où nous nous exhibons comme des clowns. Il n’y a pas, chez le chrétien discret, commercialisation de la charité comme on voudrait nous le faire croire. La doctrine de Jésus dépasse même la seule recherche morale
comme dans le cas du marxisme.
Pour Jésus, notre charité, notre don est avant tout l’amour filial qui se répand. Dans une famille on ne compte ni son temps, ni sa peine. Le père et la mère ne tiennent pas de registre du bien prodigué aux leurs. Notre charité est de cet ordre et seul le Père qui est dans le secret de cet amour familial peut le voir et nous en aimer comme ses vrais fils.
« Pour toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta main droite, afin que ton aumône soit dans le secret. Et ton Père, qui est dans le secret, te le rendra. »
Père Gabriel