Méditation de l’Évangile du vendredi 20 septembre
Ces femmes mettent leurs biens et leur activité au service de l’Annonce du Royaume.
C’est le prélude à ce don total que feront désormais au Seigneur, à travers tous les siècles, tant et tant de femmes, aussi bien dans le mariage qu’en dehors du foyer dans la virginité. Que de femmes éprises du Seigneur depuis vingt siècles !
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 8,1-3.
En ce temps-là, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient,
ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons,
Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources.
Méditation de l’Évangile du vendredi 20 septembre
Il y a dans l’Évangile de Luc au chapitre 8, versets 1 à 3, une toute petite annotation riche de sens sur les relations de Jésus avec les femmes.
Ensuite, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources
A une époque où la femme était reléguée dans sa maison, l’Evangile signale deux groupes qui accompagnent le Seigneur dans ses déplacements : les Douze et quelques femmes dont Il nous cite trois noms : Marie-Madeleine, Jeanne et Suzanne.
On nous donne même leurs origines sociales, pour deux d’entre elles. Marie-Madeleine était cette pécheresse de Magdala, une prostituée, que l’Amour porté à Jésus avait ennoblie. Jeanne, femme de Chouza, intendant d’Hérode Atipas, était une femme de condition.
Jésus a conquis leur coeur par son attention. Il les a guéries, certaines, de leurs démons familiers, comme Madeleine, d’autres de leurs maladies.
Ces femmes se sont émancipées des préjugés du temps, des us et coutumes, Elles osent accompagner le Prophète dans ses marches de village en village.
C’est un don total. Elles mettent leurs biens et leur activité au service de l’Annonce du Royaume.
C’est le prélude à ce don total que feront désormais au Seigneur, à travers tous les siècles, tant et tant de femmes, aussi bien dans le mariage qu’en dehors du foyer dans la virginité. Que de femmes éprises du Seigneur depuis vingt siècles !
C’est le début d’une extraordinaire épopée d’amour, car ces femmes de Palestine qu’Il a libérée du démon ou de la maladie sont les premières femmes qui se vouent à Lui pour l’écouter et vivre de sa parole : ce sont.les premières, les chefs de fil de ces millions et millions de femmes qui, à travers les siècles, vont s’attacher à Lui, parce qu’Il a su les reconnaître et leur donner une place dans son royaume. Nous avons totalement oublié la condition féminine dans le monde antique.
En effet, La manière d’être et de se comporter du Christ est telle qu’Il porte en Lui l’espoir et la libération.
Dans cette époque où la société reléguait la femme à la maison, et ne lui faisait accomplir que des tâches domestiques, un groupe de femme, suit donc Jésus et chemine avec Lui de ville en ville.
Là aussi, Jésus manifestait son ouverture d’esprit, car se faire assister par des femmes, à cette époque, cela devait faire jaser. Jésus méprise ce genre de difficultés.
L’action de ces femmes est certes évoquée de manière bien discrète, mais elle existe, et elles sont citées comme faisant partie du groupe apostolique d’une manière permanente. Il semble même y avoir une constante : un groupe de femmes sera là au moment de sa crucifixion et comme témoin de Sa Résurrection.
Oui, nous les retrouverons au pied de la croix et il faut bien se résoudre à le voir, le cœur de ces femmes est resté fidèle jusque dans les trahisons des dernières heures ; et si les hommes ont fuit, pas elles !
Père Gabriel