Méditation de l’Évangile du lundi 1er octobre – Fête de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus
Jésus est venu sauver. Il continuera donc sa route vers un autre bourg. Les apôtres veulent une efficacité immédiate, réduire les opposants, et Lui, le Seigneur, regarde l’échec supporté, sans vengeance, comme le chemin de la victoire. Dieu n’est pas pressé.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 9,51-56.
Comme s’accomplissait le temps
où il allait être enlevé au ciel,
Jésus, le visage déterminé,
prit la route de Jérusalem.
Il envoya, en avant de lui, des messagers ;
ceux-ci se mirent en route
et entrèrent dans un village de Samaritains
pour préparer sa venue.
Mais on refusa de le recevoir,
parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem.
Voyant cela, les disciples Jacques et Jean dirent :
« Seigneur, veux-tu que nous ordonnions
qu’un feu tombe du ciel et les détruise ? »
Mais Jésus, se retournant, les réprimanda.
Puis ils partirent pour un autre village.
Méditation de l’Évangile du mardi 1er octobre
Un jour, éreinté par la route, Il est mis à la porte par les Samaritains qui ne veulent pas Le recevoir, parce qu’Il faisait route vers Jérusalem !… Jacques et Jean veulent sur-le-champs tirer vengeance de l’insulte, et Lui, trouve dans son cœur cette réponse :
« Vous ne savez pas de quel esprit vous êtes : le Fils de l’homme n’est pas venu perdre, mais sauver les âmes des hommes »
Nous touchons du doigt ce qu’est pour le Seigneur l’efficacité du salut. Elle n’est pas la réussite – On ne le reçoit pas…Il refuse toute action violente qui perdrait les âmes.
Il est venu sauver. Il continuera donc sa route vers un autre bourg. Les apôtres veulent une efficacité immédiate, réduire les opposants, et Lui, le Seigneur, regarde l’échec supporté, sans vengeance, comme le chemin de la victoire. Dieu n’est pas pressé.
Face au salut des hommes, Jésus ne tient pas compte des injures. Il refuse catégoriquement de se servir de sa puissance pour se venger des Samaritains qui n’ont pas voulu le recevoir. Par contre, comme nos réactions et nos paroles ressemblent fort à celles de Jacques et de Jean, les fils du tonnerre…
« Seigneur, veux-tu que nous disions qu’un feu descende du ciel et les consume ? »
Et comme eux, nous méritons les reproches du Seigneur : « Vous ne savez pas de quel esprit vous êtes, »
Nous perdons au lieu de sauver, éternels redresseurs de torts, plus enclins aux croisades qu’à la patience.
Père Gabriel
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