Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié; Il est ressuscité Marc 16,6

Guérison d’un sourd muet

Méditation de l’évangile du dimanche 8 septembre

Cette scène nous livre Jésus pris sur le vif. Avec un tact extraordinaire, Il va d’abord prendre avec Lui ce malade, le sortir de la foule, pour lui enlever cette impression pénible de bête curieuse et de bête à expérience !Et là, Il osera le toucher avec amour, mettant ses doigts dans ses oreilles et les posant sur sa langue. Et l’impératif d’amour “Ephata” ouvrira un nouveau monde à cet homme.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 7, 31-37

En ce temps-là,
Jésus quitta le territoire de Tyr ;
passant par Sidon, il prit la direction de la mer de Galilée
et alla en plein territoire de la Décapole.
Des gens lui amènent un sourd
qui avait aussi de la difficulté à parler,
et supplient Jésus de poser la main sur lui.
Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule,
lui mit les doigts dans les oreilles,
et, avec sa salive, lui toucha la langue.
Puis, les yeux levés au ciel,
il soupira et lui dit :
« Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! »
Ses oreilles s’ouvrirent ;
sa langue se délia,
et il parlait correctement.
Alors Jésus leur ordonna
de n’en rien dire à personne ;
mais plus il leur donnait cet ordre,
plus ceux-ci le proclamaient.
Extrêmement frappés, ils disaient :
« Il a bien fait toutes choses :
il fait entendre les sourds et parler les muets. »

                         James Tissot - Brooklyn Museum

Méditation de l’évangile du dimanche 8 septembre

Je suis toujours étonné quand je compte les kilomètres accomplis par le Seigneur, pour annoncer la Bonne Nouvelle et guérir toute misère et toute détresse le long de sa route. Cela se cache souvent sous une phrase toute simple, comme celle-ci :

“Et quittant le territoire de Tyr, Il vint par Sidon vers la mer de Galilée, en plein territoire de la Décapole”

Mais Il a fait ainsi 180 kilomètres !… On jette devant Lui les lépreux, les boiteux, les estropiés, les aveugles, les sourds-muets, et beaucoup d’autres;  et avec cette simplicité qui le caractérise, d’un mot, d’un geste, Il les guérit tous.

Et dans la foule éblouie par sa bonté, j’allais dire par la tendresse de Dieu, éclate la louange au Dieu d’Israël :

“De sorte que la foule s’étonna, voyant les sourds-muets qui parlaient, des estropiés guéris, des boiteux marcher et des aveugles voyant. Et ils glorifiaient le Dieu d’Israël”

C’est durant ce voyage qu’on Lui amène un sourd-muet. J’aime particulièrement cette scène, car elle nous livre Jésus pris sur le vif. Avec un tact extraordinaire, Il va d’abord prendre avec Lui ce malade, le sortir de la foule, pour lui enlever cette impression pénible de bête curieuse et de bête à expérience ! Et là, Il osera le toucher avec amour, mettant ses doigts dans ses oreilles et les posant sur sa langue. Et l’impératif d’amour “Ephata” ouvrira un nouveau monde à cet homme.

Jésus associe le monde sensible à son oeuvre. Chez Lui, les oeuvres portent sur l’Esprit, car la matière vient de Dieu, et Il veut qu’elle serve de support à la grâce. L’action du Seigneur suit les lenteurs de notre nature, chair et esprit :

“Et ses oreilles s’ouvrirent. Et le lien de sa langue fut délié et il parlait correctement”.

L’amitié de Jésus a su agir lentement… Nous voudrions aller vite. Mais graduellement, l’amitié et la lumière viennent d’envahir les yeux et le cœur de cet homme pour lui rendre la joie de vivre.

Père Gabriel