Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié; Il est ressuscité Marc 16,6

Jésus confie sa mère à Jean – Stabat Mater

Méditation de l’Évangile du lundi 20 mai – Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église

Jésus reprend alors envers sa mère l’expression employée au joyeux temps des noces de Cana : « Femme ! »  Avec tout le respect que le Seigneur pouvait mettre dans ce mot en pensant à cette créature merveilleuse, à qui Dieu confie chaque jour l’avenir du monde, et ici, son avenir spirituel.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 19, 25-34

En ce temps-là,
près de la croix de Jésus se tenaient sa mère
et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas,
et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère,
et près d’elle le disciple qu’il aimait,
dit à sa mère :
« Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple :
« Voici ta mère. »
Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé,
pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout,
Jésus dit :
« J’ai soif. »
Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée.
On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre
à une branche d’hysope,
et on l’approcha de sa bouche.
Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit :
« Tout est accompli. »
Puis, inclinant la tête,
il remit l’esprit.
Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi),
il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat,
d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque.
Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps
après leur avoir brisé les jambes.
Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier,
puis de l’autre homme crucifié avec Jésus.
Quand ils arrivèrent à Jésus,
voyant qu’il était déjà mort,
ils ne lui brisèrent pas les jambes,
mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ;
et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.

 

Méditation de l’Évangile du lundi 20 mai

« Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, la femme de Cléophas, et Marie Magdala. Jésus donc, voyant sa mère et, tout près, le disciple qu’Il préférait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. Ensuite, Il dit au disciple : voilà ta mère. Et depuis cette heure-là, le disciple la prit chez lui »

Le regard de Jésus se porte sur ceux qui l’entourent de leur amitié, au moment où, dans l’angoisse, Il se sent glisser vers la mort.

Et le voilà qui parle en chef et confie sa mère à son ami, et Jean à sa mère. D’ailleurs, à travers Lui, ce sont tous les hommes qu’Il confie à sa mère, selon la pensée des chrétiens de tous les siècles.

Dans une situation aussi dramatique que celle de sa mort, Jésus n’arrête pas l’espérance, Il a encore le courage, à cet instant, vis-à-vis de sa mère, de changer le cours des choses et d’étendre sa maternité à toute l’humanité.

En effet, parlant du haut de la croix, quelques heures avant sa mort, sinon quelques minutes, Jésus parle avec son autorité coutumière. S’il n’emploie pas l’impératif, sa manière de parler reste directe et sans hésitation.

Il sait ce qu’Il veut, Il le dit clairement, dans une forme verbale où l’intonation lui permet d’introduire toutes les nuances des sentiments humains, bien mieux que de longues phrases : « Femme ! ».

Il reprend alors envers sa mère l’expression employée au joyeux temps des noces de Cana : « Femme ! »

Avec tout le respect que le Seigneur pouvait mettre dans ce mot en pensant à cette créature merveilleuse, à qui Dieu confie chaque jour l’avenir du monde, et ici, son avenir spirituel.

Toute femme enfante l’homme, mais Marie enfante le Fils de l’homme, le premier-né de cette multitude de fils qu’elle reçoit aujourd’hui au pied de la croix, et qui seront des Fils de Dieu, à l’image de son Fils, le Seigneur Jésus.

Jésus n’est pas enfermé dans ses problèmes. Il est libre, de la liberté même de Dieu, et, mourant, Il pense à sa mère pour la confier à Jean son ami, Il pense aux hommes pour les confier à sa mère.

Notre liberté intérieure ne peut-elle pas s’inspirer de celle de Jésus pour arriver avec Lui à relativiser nos propres problèmes et penser davantage à ceux de nos frères ?

Père Gabriel