Méditation de l’évangile du lundi 29 avril
Jésus nous affirme enfin que son amitié nous apporte la paix que Lui seul donne. Car le monde, les grands raisonnements, les sagesses, les idéologies, le plaisir, aux heures de la détresse (à celle en particulier de la découverte de notre néant devant la mort), rien de tout cela ne peut calmer nos angoisses et notre désespoir.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 14, 21-26
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Celui qui reçoit mes commandements et les garde,
c’est celui-là qui m’aime ;
et celui qui m’aime
sera aimé de mon Père ;
moi aussi, je l’aimerai,
et je me manifesterai à lui. »
Jude – non pas Judas l’Iscariote – lui demanda :
« Seigneur, que se passe-t-il ?
Est-ce à nous que tu vas te manifester, et non pas au monde ? »
Jésus lui répondit :
« Si quelqu’un m’aime,
il gardera ma parole ;
mon Père l’aimera,
nous viendrons vers lui
et, chez lui, nous nous ferons une demeure.
Celui qui ne m’aime pas
ne garde pas mes paroles.
Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi :
elle est du Père, qui m’a envoyé.
Je vous parle ainsi,
tant que je demeure avec vous ;
mais le Défenseur,
l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom,
lui, vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »
Méditation de l’évangile du lundi 29 avril
L’apôtre Jude pose à Jésus une question très intéressante pour notre vie spirituelle :
« Seigneur, qu’est-il donc advenu pour que Tu doives te manifester à nous et non pas au monde ? »
A travers cette question, on voit poindre la déception de Jude : si Jésus ne se manifeste pas au monde, le beau rêve du royaume terrestre s’écroule ? Comme pour Jude, notre vie spirituelle est bien ambiguë !
Dépassant cette intimité fantastique, allant encore plus loin devant la tristesse de ses amis, à qui Il annonce l’imminence de son départ, Il leur promet l’Esprit-Saint, le Défenseur…
” L’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, Lui vous enseignera tout et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.”
Le Père nous aime à ce point qu’Il nous livre à cet amour vivant qui L’unit à son Fils, l’Esprit-Saint. Á ce moment, nos pensées ne sont plus les nôtres, toutes les paroles de l’Évangile, éclairées par Lui, deviennent des paroles vivantes, percutantes, et pour nous et pour ceux que nous aimons.
Jésus nous affirme enfin que son amitié nous apporte la paix que Lui seul donne. Car le monde, les grands raisonnements, les sagesses, les idéologies, le plaisir, aux heures de la détresse (à celle en particulier de la découverte de notre néant devant la mort), rien de tout cela ne peut calmer nos angoisses et notre désespoir.
Mais Lui, parce qu’il va vers le Père, parce qu’il franchit, par obéissance, les portes de la mort et en revient “Ressuscité”, Lui seul nous donne la paix et les vraies réponses.
“Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé.
Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que Moi.
Je vous ai dit ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez.
Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car il vient, le prince du monde. Certes, sur Moi il n’a aucune prise, mais il faut que le monde sache que j’aime le Père, et que je fais comme le Père me l’a commandé. Levez-vous, partons d’ici.”
Père Gabriel