Méditation de l’Évangile du samedi 17 Août
Il est vrai que depuis ce jour où Jésus s’est fâché parce que les apôtres empêchaient les enfants de venir jusqu’à Lui, une grande Espérance nous a été révélée au sujet de la vie spirituelle. Dieu, ce jour-là, a cessé d’être un Dieu de crainte pour devenir Le Père.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 19,13-15
En ce temps-là,
on présenta des enfants à Jésus
pour qu’il leur impose les mains en priant.
Mais les disciples les écartèrent vivement.
Jésus leur dit :
« Laissez les enfants,
ne les empêchez pas de venir à moi,
car le royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent. »
Il leur imposa les mains,
puis il partit de là.
Méditation de l’évangile du samedi 17 août
“Des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux; mais les disciples les écartèrent vivement”.
Les apôtres agacés par tous ces parents qui viennent offrir leurs enfants afin que le Prophète les bénissent, vont fournir l’occasion à Jésus de nous dire cette chose extraordinaire :
« Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. »
Le terme employé par Marc est celui de l’offrande. Jésus se fâche contre ses apôtres qui veulent maintenir les enfants loin de lui. Le texte de Matthieu, lui, semble indiquer presqu’une routine dans l’attitude de Jésus à l’égard des enfants et de la confiance de leurs parents
Ensuite, on présenta des enfants à Jésus pour qu’il leur impose les mains en priant
Comme si c’était ainsi son habitude de témoigner ainsi aux enfants ces gestes d’affection, de tendresse et de confiance, devant lesquels recule d’ordinaire le respect humain d’un homme. Il rend ainsi à l’enfant toute sa grandeur.
Le monde chrétien considère l’enfant avec des yeux tout autres que le monde païen. Depuis ce jour où Jésus a refusé de les laisser bousculer par les apôtres, ils sont devenus pour nous le modèle de la confiance envers le Père.
Car Il est vrai que depuis ce jour où Jésus s’est fâché parce que les apôtres empêchaient les enfants de venir jusqu’à Lui, une grande Espérance nous a été révélée au sujet de la vie spirituelle. Dieu, ce jour-là, a cessé d’être un Dieu de crainte pour devenir Le Père.
Nulle, mieux que Thérèse de Lisieux, n’a compris ce message, nulle n’a mieux su nous le transmettre. Simplifions notre vie spirituelle en suivant le conseil de Jésus.
Jésus dit à ces apôtres : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. »
Si Thérèse de Lisieux, en début de ce siècle, a conquis tant de cœur, c’est que les chrétiens avaient oublié le Dieu de l’Évangile pour se fabriquer une idole au cœur de pierre. Le message de Thérèse fut comme l’eau vive d’un torrent qui rafraîchit la chrétienté toute entière. Dieu redevenait le Père et les chrétiens des enfants. (En quinze jours, les 2000 cahiers de la première édition de ” L’Histoire d’une âme ” se dispersèrent comme graine au vent)
Pour Jésus, les chemins de la liberté passent par l’enfance spirituelle, ce qui demande le choix de la simplicité et de laisser au vestiaire notre tenue d’emprunt.
Car nous ne sommes pas des “grands” devant Dieu, mais des enfants.
Père Gabriel