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Jésus et le mariage

Méditation de l’évangile du dimanche 6 octobre

A la question des pharisiens, question posée pour le piéger, Jésus, dans sa réponse, va nous dire ce qu’Il pense du mariage et du couple.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,  2-12

En ce temps-là,
des pharisiens abordèrent Jésus
et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient :
« Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
Jésus leur répondit :
« Que vous a prescrit Moïse ? »
Ils lui dirent :
« Moïse a permis de renvoyer sa femme
à condition d’établir un acte de répudiation. »
Jésus répliqua :
« C’est en raison de la dureté de vos cœurs
qu’il a formulé pour vous cette règle.
Mais, au commencement de la création,
Dieu les fit homme et femme.
À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
il s’attachera à sa femme,
et tous deux deviendront une seule chair.
Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.
Donc, ce que Dieu a uni,
que l’homme ne le sépare pas ! »
De retour à la maison,
les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.
Il leur déclara :
« Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre
devient adultère envers elle.
Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre,
elle devient adultère. »

Méditation de l’évangile du dimanche 6 octobre

Réponse à la question des pharisiens : “Dis-nous s’il est permis de répudier sa femme pour n’importe quelle raison ?”

A la question des pharisiens, question posée pour le piéger, Jésus, dans sa réponse, va nous dire ce qu’Il pense du mariage et du couple.

“Et des pharisiens s’approchèrent de Lui pour le mettre à l’épreuve et Lui dirent : dis-nous s’il est permis de répudier sa femme pour n’importe quelle raison ?” (Mt 19,3). Ce n’est donc pas nouveau que cette instabilité du mariage…

Jésus va d’abord rappeler ce que Dieu a fait au commencement et ce qui fonde la réalité du mariage. Jésus ne parle pas de la Loi, mais de ce qui est. Dieu a d’abord créé l’homme et la femme complémentaires, mâle et femelle. Il a voulu que l’homme quitte son père et sa mère pour s’attacher à sa femme. Ils ne sont plus deux mais une seule chair. Qu’un homme ne s’avise donc pas de séparer ce que Dieu a uni.

Cette recherche consciente de l’unité dans la complémentarité et dans la constance est le propre de l’homme. Dieu a créé l’homme à son image. Et Dieu est Un. L’Amour n’existe chez lui qu’entre les personnes divines. Il a voulu cette même unité entre l’homme et la femme dans le mariage et c’est ce qui le rend unique et indissoluble.

Jésus répond donc aux pharisiens en ces termes :

“N’avez-vous pas lu dans l’Écriture que Celui qui a tout fait dès le commencement les fit mâle et femelle ? Et Il a dit: à cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et les deux seront une seule chair. Qu’un homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni” (Mt 19, 4-6).

Mais ce que Jésus ajoute à la Loi à la fin, à partir de la phrase : “De sorte qu’ils ne seront plus deux”…, nous montre à l’évidence que l’homme doit mener un combat intérieur pour réaliser le plan de Dieu sur le couple humain, et son unité absolue. C’est là, encore une fois que se joue la liberté chrétienne. Elle doit choisir, quoiqu’il lui en coûte, le chemin de la fidélité : “Qu’un homme ne sépare pas ce que Dieu a uni”.

Jésus nous laisse donc entendre que l’amour conjugal est un amour unique, intangible, inspiré par Dieu lui-même et que l’instinct, si profond soit-il, doit être dominé, avec l’aide du Seigneur, pour ne pas détruire l’unité voulue par Lui, entre l’homme et la femme.

Les apôtres ne suivent que difficilement Jésus dans sa rigueur vis-à-vis du mariage et au sujet de son indissolubilité. Ils disent donc à Jésus :

Si telle est la condition de l’homme avec les femmes, mieux vaut donc ne pas se marier. Il leur dit : tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux auxquels cela a été donné. Car il y a des eunuques qui sont nés tels dès le sein de leur mère ; et il y a des eunuques qui ont été rendus tels par les hommes ; et il y a des eunuques qui se sont eux-mêmes rendus tels à cause du Royaume des Cieux. Que celui qui peut comprendre, comprenne !” (Mt 19, 10-12).

Jésus, dans ce texte ne fait pas l’apologie du célibat comme la voie la meilleure. Mais Il souligne à son sujet deux points très importants. Ce don total est la réponse à un appel personnel : “Tous ne comprennent pas cette parole, mais ceux auxquels cela a été donné”.

           Et en plus Jésus n’envisage la possibilité du célibat qu’en vue du Royaume, pour le seul service du Royaume.

Père Gabriel