Méditation de l’Évangile du samedi 4 novembre
Dans la parabole du choix des places au banquet de noces, Il nous suggère de ne pas nous mettre en avant… Parabole pleine d’humour et de finesse qui nous révèle, encore une fois, ses talents d’éducateur. Ici, les impératifs sont ceux de la discrétion devant cette démangeaison de paraître qui nous guette tous.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 14,1.7-14.
Un jour de sabbat,
Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens
pour y prendre son repas,
et ces derniers l’observaient.
Jésus dit une parabole aux invités
lorsqu’il remarqua comment ils choisissaient les premières places,
et il leur dit :
« Quand quelqu’un t’invite à des noces,
ne va pas t’installer à la première place,
de peur qu’il ait invité un autre plus considéré que toi.
Alors, celui qui vous a invités, toi et lui,
viendra te dire : ‘Cède-lui ta place’ ;
et, à ce moment, tu iras, plein de honte, prendre la dernière place.
Au contraire, quand tu es invité,
va te mettre à la dernière place.
Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira :
‘Mon ami, avance plus haut’,
et ce sera pour toi un honneur
aux yeux de tous ceux qui seront à la table avec toi.
En effet, quiconque s’élève sera abaissé ;
qui s’abaisse sera élevé. »
Jésus disait aussi à celui qui l’avait invité :
« Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner,
n’invite pas tes amis, ni tes frères,
ni tes parents, ni de riches voisins ;
sinon, eux aussi te rendraient l’invitation
et ce serait pour toi un don en retour.
Au contraire, quand tu donnes une réception,
invite des pauvres, des estropiés,
des boiteux, des aveugles ;
heureux seras-tu,
parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour :
cela te sera rendu à la résurrection des justes. »
Méditation de l’Évangile du samedi 4 novembre
Jésus ne se met pas en avant et nous invite à la même discrétion.
“Or, Il disait aux invités une parabole, remarquant comment ils choisissaient pour eux les premières places.
Il leur disait donc : invité par quelqu’un à des noces, ne te mets pas à la première place, car une personne plus considérée que toi pourrait avoir été invitée par lui. Et celui qui vous aurait invités, elle et toi, viendrait peut-être dire : cède-lui la place. Et alors tu devrais, non sans confusion, occuper la dernière place”.
“Mais lorsque tu auras été invité, va t’asseoir à la dernière place, de façon que celui qui t’a invité vienne te dire : mon ami, approche plus haut. Alors ce sera pour toi un honneur, en présence de tous ceux qui seront à table avec toi. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé”
On peut rapprocher ce passage de celui du Magnificat dans Luc :
“Il a déployé la puissance de son bras, Il a dispersé ceux qui s’élevaient d’orgueil aux pensées de leur coeur. Il a fait descendre les potentats de leur trônes et élever les humbles” . Telle Mère, tel Fils.
Oui, la parabole des invités qui prennent les bonnes places permet à Jésus de redonner espoir aux plus petits, car Dieu ne juge pas comme les hommes. Tous les grands du second Empire français sont bien oubliés, et le nom du commissaire Jacomet nous serait totalement inconnu si l’humble Bernadette Soubirous n’avait été invitée à monter à la première place.
Jésus nous invite, Il ne nous force jamais.
Dans la parabole du choix des places au banquet de noces, Il nous suggère de ne pas nous mettre en avant… Parabole pleine d’humour et de finesse qui nous révèle, encore une fois, ses talents d’éducateur. Ici, les impératifs sont ceux de la discrétion devant cette démangeaison de paraître qui nous guette tous.
Père Gabriel