Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié; Il est ressuscité Marc 16,6

Le coup de lance : Jésus et la souffrance

Méditation de l’évangile du vendredi 11 juin

Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes […] Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture : ‘Aucun de ses os ne sera brisé.’

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 19,31-37. 

Jésus venait de mourir. Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes.
Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus.
Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes,
mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.
Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez.
Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture : ‘Aucun de ses os ne sera brisé.’
Un autre passage de l’Écriture dit encore : ‘Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé.’

Méditation de l’évangile du vendredi 11 juin

“Après la mort de Jésus, Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus – mais en secret par crainte des juifs – demanda à Pilate d’enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit” (Jn 19, 38).

Joseph d’Arimathie, ami du Seigneur, allie la prudence à l’audace pour récupérer le corps du Seigneur et l’ensevelir dans la dignité.

Sa ténacité l’obtient, malgré la pression des juifs qui ont tout fait pour que l’on traite Jésus comme un prisonnier de droit commun et que l’on achève en lui brisant les jambes, et qu’on le jette dans la fosse commune.

“Les juifs donc comme c’était la Parascève, afin que les corps ne demeurassent pas sur la croix durant le sabbat – car c’était un grand jour que ce sabbat – demandèrent à Pilate qu’on leur rompît les jambes et qu’on les enlevât” (Jn 19, 31).

Jean rappelle et la manière cruelle dont on achevait les suppliciés et l’importance de la pâque et de sa préparation : la “Parascève”, pour tout le peuple juif.

“Les soldats vinrent donc et rompirent les jambes du premier (brigand) puis de l’autre qui avait été crucifié avec lui ; mais venant à Jésus, comme ils virent qu’il était déjà mort, ils ne Lui rompirent pas les jambes. Mais un des soldats Lui piqua le côté de sa lance et aussitôt il sortit du sang et de l’eau” (Jn 19, 32-34).

Les souffrances de Jésus ont été tellement atroces au physique et au moral, tellement accumulées depuis la veille au soir, au jardin de Gethsémani au Calvaire, qu’Il va mourir plus vite que les autres suppliciés. Les soldats ne lui brisèrent pas les jambes pour l’achever, mais l’un d’eux lui percera le côté de sa lance pour signer sa mort.

Et l’on voit encore ici que l’amitié de Jésus n’est pas réservée à tel ou tel; tous les hommes, un jour, peuvent rencontrer cette amitié, les hommes comme les femmes, les riches comme les pauvres.

“Le soir (du vendredi saint) comme c’était la “Parascève”, c’est-à-dire la veille du sabbat, un homme riche, nommé Joseph d’Arimathie, membre distingué du conseil (il n’avait pas donné son assentiment à leur résolution ni à leurs actes) qui, lui aussi, avait été instruit par Jésus et qui, lui aussi attendait le règne de Dieu, vint et eut le courage de pénétrer auprès de Pilate et de demander le corps de Jésus” (Lc 23, 50-51).

 Homme riche, notable, Joseph d’Arimathie agira avec audace pour prouver à tous, à ses collègues comme au gouverneur, que rien n’arrête les amis du Seigneur; et Pilate lui donnera le corps de Jésus, qu’il est venu réclamer.

Père Gabriel