Méditation de l’évangile du lundi saint 25 avril
« Ce qu’elle pouvait faire, elle l’a fait : elle a oint mon corps d’avance pour la sépulture. » Le Mystère de la mort du Seigneur a toujours échappé à ses disciples, mais il n’a pas échappé à Marie. Voilà ce que Jésus souligne à son égard, et voilà pourquoi Il ajoute, à la gloire de cette femme :« En vérité, Je vous le dis : partout où sera prêché l’Évangile, dans le monde entier, on parlera aussi de ce que celle-ci a fait. »
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 12, 1-11.
Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu’il avait réveillé d’entre les morts.
On donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus.
Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum.
Judas Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors :
« Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? »
Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait.
Jésus lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement !
Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. »
Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait réveillé d’entre les morts.
Les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare,
parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus.
James Tissot – Le repas chez Lazare – Brooklyn Museeum
Méditation de l’évangile du lundi saint 25 avril
Jésus six jours avant la Pâque fait halte à Béthanie. Ce n’est pas chez ses amis mais chez Simon le lépreux, un malade qu’Il a guéri, sans doute.
Ses amis, Marthe, Lazare et Marie sont du festin. C’est d’ailleurs Marthe qui assure le service. Les deux sœurs de Lazare sont très conscientes du danger qui rôde autour de leur ami. Elles le savent, leur frère Lazare est devenu plus que gênant et les princes des prêtres trament de Le faire mourir. Sa Résurrection attire trop de monde vers ce Prophète de malheur, ce Galiléen…
« La multitude des juifs apprit donc qu’Il était là. Et ils vinrent, non pas seulement à cause de Jésus, mais afin de voir aussi Lazare qu’Il avait ressuscité d’entre les morts. Or les grands prêtres résolurent de tuer aussi Lazare, parce que beaucoup de juifs, à cause de Lui, se retirèrent d’eux et croyait en Jésus. “
Aussi l’attitude de ces deux femmes est-elle commandée par leur amour. Marthe, la dynamique, sert. Elle sert un bon repas, bien préparé, comme elle sait le faire. Peut-être un peu trop de plats au gré du Seigneur… Mais il y a tant d’amitié dans l’ordonnance de ce souper…Quant à Marie, devant la mort de Jésus qu’elle sent imminente, tant s’affiche la rage des grands prêtres, toutes les hardiesses, toutes les audaces lui sont permises à l’égard de Celui qu’elle aime.
« Marie prit donc un livre d’un parfum de nard authentique d’une grande valeur. Elle en versa une partie sur la tête de jésus pendant qu’Il était à table. Elle en oignit ses pieds, puis elle Lui essuya les pieds avec ses cheveux. La maison fût remplie de l’odeur du parfum. »
Son geste provoque la réflexion méchante de l’Iscariote, approuvée par plus d’un des autres disciples…« Pourquoi ce parfum n’a-t-il pas été vendu trois cents deniers, qui auraient été donnés aux pauvres ? »
Jésus répond du tac au tac et prend la défense de Marie, d’un mot coupant, un ordre : « Laissez-la »
Lui, saisit du premier coup ce qui pousse Marie.
« Ce qu’elle pouvait faire, elle l’a fait : elle a oint mon corps d’avance pour la sépulture. »
Le Mystère de la mort du Seigneur a toujours échappé à ses disciples, mais il n’a pas échappé à Marie. Voilà ce que Jésus souligne à son égard, et voilà pourquoi Il ajoute, à la gloire de cette femme :
« En vérité, Je vous le dis : partout où sera prêché l’Évangile, dans le monde entier, on parlera aussi de ce que celle-ci a fait. »
Père Gabriel