Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié; Il est ressuscité Marc 16,6

Les miracles du lac n’ont pas servi

Méditation de l’évangile du vendredi 4 octobre

Dieu est tellement discret, tellement respectueux de notre liberté qu’Il nous offre des signes mais ne nous oblige pas à y croire ! Jésus nous met en garde contre l’abus que nous faisons de notre liberté. Dieu, comme pour ces villes, nous provoque par maints signes.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 10, 13-16

En ce temps-là, Jésus disait :
« Malheureuse es-tu, Corazine !
Malheureuse es-tu, Bethsaïde !
Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous
avaient eu lieu à Tyr et à Sidon,
il y a longtemps que leurs habitants
auraient fait pénitence, avec le sac et la cendre.
D’ailleurs, Tyr et Sidon
seront mieux traitées que vous lors du Jugement.
Et toi, Capharnaüm, seras-tu élevée jusqu’au ciel ?
Non, jusqu’au séjour des morts tu descendras !

Celui qui vous écoute
m’écoute ;
celui qui vous rejette
me rejette ;
et celui qui me rejette
rejette celui qui m’a envoyé. »


Méditation de l’évangile du vendredi 4 octobre

Jésus est venu pour annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume, et ce qu’il reproche à Chorozaïn et à Bethsaïde, c’est d’avoir refusé l’évidence et de ne pas avoir voulu “faire pénitence” c’est-à-dire de n’avoir pas voulu changer de mentalité pour vivre selon ses enseignements. Il avait pourtant fait assez de miracles chez elles.

“Alors Jésus se mit à reprocher aux villes où avait eu lieu le plus grand nombre de ses miracles, de n’avoir pas fait pénitence”

Dieu est tellement discret, tellement respectueux de notre liberté qu’Il nous offre des signes mais ne nous oblige pas à y croire ! Dans ses invectives aux villes des bords du Lac, Jésus nous met en garde contre l’abus que nous faisons de notre liberté. Dieu, comme pour ces villes, nous provoque par maints signes.

La foi se vit entre Dieu et nous, au niveau des signes acceptés ou refusés. Ce n’est jamais la Lumière qui nous manque mais, comme pour les contemporains de Jésus, c’est nous qui manquons à la Lumière.

Jésus ne parle pour ainsi dire jamais de ses miracles. Il recommande même à ses miraculés de se taire et évite soigneusement toute propagande. Mais ici, dans ses reproches aux villes du Lac, Il rappelle lui-même toutes les merveilles accomplies chez elles.

Les miracles font partie de la trame de l’Evangile. Vouloir les enlever, parce qu’ils choquent le rationalisme de certains, c’est en même temps couper les fils de ses discours et enlever toutes valeurs à ces textes. Jésus lui-même avoue avoir réalisé beaucoup de miracles, sans grand effet sur le changement de mentalité des habitants des villes du bord du Lac.

“Malheur à toi, Chorozaïn ! Malheur à toi, Bethsaïde ! Car si c’était à Tyr et à Sidon qu’avaient eu lieu les miracles opérés parmi vous, depuis longtemps elles auraient fait pénitence avec sac et cendre”

Normalement, les oeuvres de Jésus, ses miracles sont justement faits pour nous pousser à la réflexion et nous amener à la conversion. Mais on est toujours devant le même problème, celui de la foi. Les signes de Dieu, que sont les miracles, ne sont lisibles que dans une attitude de foi. Nous n’acceptons pas toujours cette Lumière et cet éclairage…

Ses frères, cousins et parenté désirent le voir se rendre à Jérusalem, la ville lumière, pour “arriver”, réussir avec Lui. Ils ont vu ses miracles, il faut en tirer parti. C’est une chose familiale.

Mais la réponse de Jésus est claire : “Mon temps n’est pas encore venu ; mais le vôtre est toujours prêt”

“Mon temps”, c’est le temps de la Passion. Il n’est pas encore venu et la fête de la réussite terrestre n’est pas ma fête. Bientôt pour moi ce sera l’heure de ma fête pascale.

L’efficacité terrestre du Royaume ne l’intéresse pas, mais il y a une autre efficacité, celle du salut du monde, par son obéissance à son Père. Alors ce sera son heure, son temps de réussir, le temps de la véritable efficacité…

“Voici que vient l’heure…”

“Père, l’heure arrive, glorifie ton Fils comme ton Fils te rend gloire”.

Père Gabriel