Méditation de l’Évangile du 31 mars
Marie-Madeleine et Marie, mère de Jacques, ont patienté pendant tout le sabbat, mais elles n’y tiennent plus. Il fait encore nuit, et voici qu’elles sont déjà en route pour le tombeau.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 20, 1-9
Le premier jour de la semaine,
Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ;
c’était encore les ténèbres.
Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple,
celui que Jésus aimait,
et elle leur dit :
« On a enlevé le Seigneur de son tombeau,
et nous ne savons pas où on l’a déposé. »
Pierre partit donc avec l’autre disciple
pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble,
mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre
et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ;
cependant il n’entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour.
Il entre dans le tombeau ;
il aperçoit les linges, posés à plat,
ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus,
non pas posé avec les linges,
mais roulé à part à sa place.
C’est alors qu’entra l’autre disciple,
lui qui était arrivé le premier au tombeau.
Il vit, et il crut.
Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris
que, selon l’Écriture,
il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.
Méditation de l’Évangile du 31 mars
Marie-Madeleine et Marie, mère de Jacques, ont patienté pendant tout le sabbat, mais elles n’y tiennent plus. Il fait encore nuit, et voici qu’elles sont déjà en route pour le tombeau.
« Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vient de bonne heure, quand il faisait encore nuit, vers le tombeau. Et elle voit la pierre enlevée du tombeau » (Jn XX, r).
. « Après le sabbat, à l’aurore du premier jour de la semaine, Marie de Magdala et l’autre Marie vinrent voir le sépulcre » (Mt XXVIII, 1).
Jésus occupe une telle place dans les cœurs qu’Il a conquis, qu’à la vue du tombeau Marie-Madeleine le croit violé et court confier aux amis, Pierre et Jean, sa douleur d’avoir même perdu le corps de Celui qu’elle aimait tant.
« Marie-Madeleine se met donc à courir et se rend auprès de Simon, Pierre et auprès de l’autre disciple que Jésus aimait et leur dit : on a enlevé le Seigneur du tombeau et nous ne savons pas où on l’a mis » (Jn XX, 2 ).
Elle est désemparée, sans même songer encore à la résurrection, tant cela est hors de sa pensée. Mais elle annonce à Pierre et Jean que le corps du Seigneur a disparu. Leur sang ne fait qu’un tour et les voilà tous les deux qui courent à perdre haleine vers le tombeau.
« Tous deux se mirent à courir pareillement, et même l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau » (Jn XX, 3).
Jean, déférant envers son aîné, n’entre pas mais se penche pour regarder. Pierre entre.
« Et il entra dans le tombeau : il regarde les linges qui sont retombés » (Jn XX, 5).
Jésus ramène toute l’humanité vers Dieu, vers le Père, tous ces fils dispersés dans le temps et l’espace. Sa résurrection est le signe de notre adoption, d’où la parole dite à Marie-Madeleine :
« Ne me touche pas, car Je ne suis pas encore monté vers le Père, mais va vers mes frères et dis,leur : Je monte vers mon Père, et vers mon Dieu et votre Dieu. Marie de Magdala vient annoncer aux disciples : j’ai vu le Seigneur ! Et ce qu’Il lui avait dit» (]n XX, 17,18).
Le Fils de l’homme regarde ses disciples comme des frères et celle qui annonce sa résurrection est une femme, tirée par Lui du péché, et passée du mépris des hommes à l’amour respectueux de Dieu. Il ose lui révéler en premier le mystère, et l’envoie l’annoncer aux siens. Il se moque de nos conventions. Il est venu pour sauver.
Père Gabriel