Méditation de l’évangile du dimanche 13 décembre
” Je ne suis pas le prophète” affirme Jean-Baptiste
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11, 1-4
Il y eut un homme envoyé par Dieu ;
son nom était Jean.
Il est venu comme témoin,
pour rendre témoignage à la Lumière,
afin que tous croient par lui.
Cet homme n’était pas la Lumière,
mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.
Voici le témoignage de Jean,
quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem
des prêtres et des lévites
pour lui demander :
« Qui es-tu ? »
Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement :
« Je ne suis pas le Christ. »
Ils lui demandèrent :
« Alors qu’en est-il ?
Es-tu le prophète Élie ? »
Il répondit :
« Je ne le suis pas.
– Es-tu le Prophète annoncé ? »
Il répondit :
« Non. »
Alors ils lui dirent :
« Qui es-tu ?
Il faut que nous donnions une réponse
à ceux qui nous ont envoyés.
Que dis-tu sur toi-même ? »
Il répondit :
« Je suis la voix de celui qui crie dans le désert :
Redressez le chemin du Seigneur,
comme a dit le prophète Isaïe. »
Or, ils avaient été envoyés de la part des pharisiens.
Ils lui posèrent encore cette question :
« Pourquoi donc baptises-tu,
si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? »
Jean leur répondit :
« Moi, je baptise dans l’eau.
Mais au milieu de vous
se tient celui que vous ne connaissez pas ;
c’est lui qui vient derrière moi,
et je ne suis pas digne
de délier la courroie de sa sandale. »
Cela s’est passé à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain,
à l’endroit où Jean baptisait.
Méditation de l’évangile du dimanche 14 décembre
Les juifs interrogent Jean-Baptiste sur sa mission. Lui leur répond d’une manière toute à extraordinaire, non pas tant sur sa propre mission, que sur celle de Jésus. “Qui es-tuˇ ? Et il reconnut : Ce n’est pas moi qui suis le Christ”
Jean-Baptiste se contente de préparer le chemin de l’Ami, avec une discrétion et un enthousiasme peu ordinaires, il ne se prend pas pour le Messie. “Ce n’est pas moi qui suis le Christ” Mais il affirme : “Je suis la voix de Celui qui crie dans le désert : redressez la voie du Seigneur, comme a dit le prophète Isaie” . “Pour moi je baptise dans l’eau. Au milieu de vous se tient quelqu’un que vous ne connaissez pas, qui vient après moi et dont je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale”
Jean-Baptiste l’affirme donc avec véhémence, avec répétition, il n’est pas le Sauveur, il n’est pas Elie, il n’est pas un prophète, il est le témoin, la voix qui crie, qui “beugle” : “Préparez le chemin du Seigneur !” On comprend l’admiration de Jésus pour Jean le Baptiste, devant une amitié si profonde, si sincère dans les faits.
Jean-Baptiste se faisait Évidemment une haute idée du Christ. “Le lendemain, il voit Jésus venant à lui et dit : Voici l’Agneau de Dieu, Celui qui ote le péché du monde. C’est lui dont j’ai dit : derrière vient un homme qui a passé devant moi, car il existait avant moi”
Ces mots en disent long sur sa manière de juger le Christ-Jésus. Pour lui, il était Dieu, éternel, le dépassant lui, le prophète, de toute son éternité. Le dépassant tellement que cette exclamation, nullement outrée dans sa bouche, jaillit : “Celui dont je ne suis pas digne de dÇéier la courroie de sa sandale”
Celui qui s’anéantit ainsi devant le Christ-Jésus, c’est le senseur d’Israel, celui qui fustige pharisiens, publicains et docteurs de la Loi et avec quelle violence ! Il faut que le Christ lui apparaisse bien plus qu’une figure idéale, pour qu’il lui discerne de tels éloges.