Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié; Il est ressuscité Marc 16,6

L’infirme de la piscine de Bethzatha

Méditation de l’évangile du mardi 12 mars

L’infirme se plaint qu’il n’a personne pour le jeter dans la piscine, au bouillonnement de l’eau. L’action de Jésus, elle, sera instantanée ; trois impératifs de bonté, c’est tout. “Lève-toi ! Prends ton grabat et marche”

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 5,1-16.

À l’occasion d’une fête juive,
Jésus monta à Jérusalem.
Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis,
il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha.
Elle a cinq colonnades,
sous lesquelles étaient couchés une foule de malades,
aveugles, boiteux et impotents.
Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans.
Jésus, le voyant couché là,
et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps,
lui dit :
« Veux-tu être guéri ? »
Le malade lui répondit :
« Seigneur, je n’ai personne
pour me plonger dans la piscine
au moment où l’eau bouillonne ;
et pendant que j’y vais,
un autre descend avant moi. »
Jésus lui dit :
« Lève-toi, prends ton brancard, et marche. »
Et aussitôt l’homme fut guéri.
Il prit son brancard : il marchait !
Or, ce jour-là était un jour de sabbat.
Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pied :
« C’est le sabbat !
Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. »
Il leur répliqua :
« Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit :
“Prends ton brancard, et marche !” »
Ils l’interrogèrent :
« Quel est l’homme qui t’a dit :
“Prends ton brancard, et marche” ? »
Mais celui qui avait été rétabli
ne savait pas qui c’était ;
en effet, Jésus s’était éloigné,
car il y avait foule à cet endroit.

Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit :
« Te voilà guéri.
Ne pèche plus,
il pourrait t’arriver quelque chose de pire. »
L’homme partit annoncer aux Juifs
que c’était Jésus qui l’avait guéri.
Et ceux-ci persécutaient Jésus
parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat.

 

Palma Il Giovanne - Collection Molinari Pradelli

Méditation de l’évangile du mardi 12 mars

La guérison de l’infirme à la piscine de Bezatha nous montre Jésus face à la souffrance d’un homme malade depuis trente huit ans !…Un bail ! Et pourtant Il lui demande d’abord s’il veut être guéri, comme si le mal absolu ne résidait pas là, dans sa maladie.

“Jésus le voyant couché, et sachant que cet état durait depuis longtemps, lui dit : veux-tu être guéri ?”

L’infirme se plaint qu’il n’a personne pour le jeter dans la piscine, au bouillonnement de l’eau.L’action de Jésus, elle, sera instantanée ; trois impératifs de bonté, c’est tout.

“Lève-toi ! Prends ton grabat et marche”

Il agit comme son Père et c’est ce qu’Il va répondre aux juifs qui lui demandent des comptes, pour avoir guéri cet homme le jour du sabbat. Car le malade, guéri, est parti, oh scandale ! en emportant son lit…

“Or c’était un jour de sabbat. Les juifs disaient donc à celui qui venait d’être guéri :c’est jour de sabbat et il ne t’est pas permis d’emporter le grabat”

Le formalisme des gens “justes” nous guette tous. Si le rite passe avant l’amour, nous ne sommes plus les disciples de Jésus et nous risquons fort de devenir aussi agressifs que les contemporains du Seigneur :

“Quel est l’homme qui t’a dit : Prends ton grabat et marche ?”

Le miraculé l’ignore, tant Jésus est discret dans son action.

“Car Jésus s’était esquivé, la foule étant compacte en cet endroit”

Après cela, Jésus le trouve dans le hiéron. Pas n’importe où dans le temple, pas sous les portiques, mais dans le hiéron, le saint, l’endroit tranquille où l’on prie le Père. Car Jésus prie toujours dans le secret, dans le secret du temple, dans le secret de la petite maison de Nazareth, dans le secret des rivages déserts du lac, dans le secret de la montagne, rien que dans le secret, devant le Père.

Et à cet homme venu remercier Dieu dans le silence de son cœur et du sanctuaire, devant sa guérison, Il livre cette phrase étonnante :

“Te voilà guéri ; ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive pire”.

Le mal absolu, mon ami, le voilà, c’est le péché. Car le péché, c’est plus terrible que trente huit ans de paralysie ! Étonnant Seigneur qui ose nous dire de telles vérités.

Père Gabriel