Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié; Il est ressuscité Marc 16,6

Je suis venu jeter un feu sur la terre

Méditation de l’évangile du jeudi 26 octobre

L’ami du Seigneur, aujourd’hui, dans le calme, doit savoir lutter contre les idées reçues pour rester, lui, fidèle. Puisse-t-il le faire avec humour, au cœur du drame qu’il vivra au milieu des siens. Avec le Christ, les chemins de la liberté deviennent les chemins de la contradiction, car on n’est pas forcément d’accord avec les siens si on suit Jésus et si l’on met en pratique ses paroles.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 12,49-53

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Je suis venu apporter un feu sur la terre,
et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !
Je dois recevoir un baptême,
et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli !
Pensez-vous que je sois venu
mettre la paix sur la terre ?
Non, je vous le dis,
mais bien plutôt la division.
Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées :
trois contre deux et deux contre trois ;
ils se diviseront :
le père contre le fils
et le fils contre le père,
la mère contre la fille
et la fille contre la mère,
la belle-mère contre la belle-fille
et la belle-fille contre la belle-mère. »

Méditation de l’Évangile du jeudi 26 octobre

Jésus n’est pas venu apporter la paix et la tranquillité, mais la lutte. Tous ceux qui se donneront à Lui devront lutter sans trêve et sans merci contre eux-mêmes et contre les mentalités régnantes.

“Je suis venu jeter un feu sur la terre ; et combien Je voudrais qu’il fût déjà allumé !…Mais Je dois recevoir un baptême ; et combien Je suis angoissé jusqu’à ce qu’il soit accompli !…

Et Jésus nous avertit de ce qui arrive à tout fidèle disciple, au coeur même de sa propre famille.

“Car Je suis venu séparer un homme de son père, et une fille de sa mère, et une belle-fille de sa belle-mère ; et l’homme aura pour ennemis ceux de sa maison”

C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui. La mentalité des fils et des filles est souvent diamétralement opposée à celle des parents, vis-à-vis de l’amour, vis-à-vis de l’Eglise, vis-à-vis de l’autorité et de la liberté, etc.

Et l’ami du Seigneur, aujourd’hui, dans le calme, doit savoir lutter contre les idées reçues pour rester, lui, fidèle. Puisse-t-il le faire avec humour, au cœur du drame qu’il vivra au milieu des siens.

Avec le Christ, les chemins de la liberté deviennent les chemins de la contradiction, car on n’est pas forcément d’accord avec les siens si on suit Jésus et si l’on met en pratique ses paroles.

Il y a encore une autre lutte que Jésus annonce. Il s’y engage pour nous tracer le chemin, avec toute son énergie ; c’est le baptême où Il sera plongé, baptême de la souffrance et de la mort où Il s’immerge au moment de sa passion. Sa générosité se dévoile bien là. Il est impatient de se donner et d’être baptisé de ce baptême de sang que sera la croix.

Mais sa mort, qui apporte la réponse de la Résurrection, change le monde, le plonge dans la lumière et le feu de Dieu.

Jésus est un enthousiaste, dans le sens propre du mot, et Il brûle d’allumer ce feu dans tous les cœurs.

Il y a des moments dans la vie humaine où la souffrance est comme l’eau envahissante d’une marée inéluctable qui nous recouvre de ses flots.

Jésus a voulu connaître la déréliction de ceux qui perdent un enfant, de ceux qui voient mourir leur femme ou leur époux, de ceux qui voient ruiner leur réputation, s’effondrer leur équilibre matériel ou psychique.

C’est le sens de cette “agonie” où Il se trouve plongé à Gethsémani, et qui signifie “combat”. A ces moments, nous saurons que Jésus, et Lui seul, comprend nos détresses, et que c’est vers cet Emmanuel “Dieu avec nous” qu’il faut aller.

Seul Dieu, venu nous visiter dans le Fils de l’homme, l’Emmanuel, peut rendre crédible notre vocation à la vie éternelle, à travers la propre vie fragile et mortelle de son Fils Bien-Aimé, Jésus.

Oui, sa venue allume chez tous les hommes le feu de l’amour divin. La paille si ténue de l’homme s’embrase grâce à Lui du feu inextinguible du Buisson ardent.

Père Gabriel