Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié; Il est ressuscité Marc 16,6

Y aura-t-il beaucoup de sauvés ?

Méditation de l’Évangile du dimanche 24 août

Oui, le Royaume souffre violence. Ce qui compte pour Jésus, ce ne sont pas les belles promesses et les belles paroles : « Seigneur ! Seigneur ! » mais les attitudes courageuses pour s’engager résolument sur le chemin difficile du Royaume.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 13,22-30.

En ce temps-là, tandis qu’il faisait route vers Jérusalem, Jésus traversait villes et villages en enseignant.
Quelqu’un lui demanda : « Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? » Jésus leur dit :
« Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et n’y parviendront pas.
Lorsque le maître de maison se sera levé pour fermer la porte, si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : “Seigneur, ouvre-nous”, il vous répondra : “Je ne sais pas d’où vous êtes.”
Alors vous vous mettrez à dire : “Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places.”
Il vous répondra : “Je ne sais pas d’où vous êtes. Éloignez-vous de moi, vous tous qui commettez l’injustice.”
Là, il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous-mêmes, vous serez jetés dehors.
Alors on viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu.
Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. »

Méditation de l’évangile du dimanche 24 août

Les juifs s’inquiètent du Salut  : « Seigneur, dis-nous s’il y aura peu de sauvés »

La réponse de Jésus est à prendre avant tout en fonction d’Israël. Son nationalisme et son conformisme l’enferment dans une vision où l’on passe à côté de l’essentiel. De toute manière, l’Orient et l’Occident, eux aussi, sont appelés à la table d’Abraham.

Car Jésus, pour nous parler du Royaume, prend souvent l’image du banquet. Dieu notre Père nous invite à la fête où tous les peuples de la terre partageront sa vie et son bonheur.

« Or, Je vous dis que beaucoup viendront de l’Orient et de l’Occident et prendront place à table avec Abraham et Isaac et Jacob dans le Royaume des Cieux, tandis que les fils du Royaume seront jetés dans les ténèbres extérieures : là où il y aura des pleurs et des grincements de dents »

A cette question précise : « Y aura-t-il beaucoup de sauvés ? »

Jésus ne répond que par le conseil de s’y préparer : car pour Lui le salut, la transformation de nos mentalités, la recherche de la vraie Vie se réalisent toujours dans la lutte.

Le chemin de la liberté est une ascension.

« Luttez pour entrer par la porte étroite, car beaucoup, je vous assure, chercheront à entrer et ne le pourront pas, après que le Maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte et que vous commencerez à vous tenir dehors et à heurter la porte, en disant : Seigneur, ouvre-nous ! et Il vous répondra : Je ne sais d’où vous êtes ! »

Oui, le Royaume souffre violence. Ce qui compte pour Jésus, ce ne sont pas les belles promesses et les belles paroles : « Seigneur ! Seigneur ! » mais les attitudes courageuses pour s’engager résolument sur le chemin difficile du Royaume.

Il s’agit d’accomplir la volonté du Père sous peine de s’entendre dire la terrible parole : « Je ne vous ai jamais connus ! Retirez-vous de Moi, vous, artisans d’iniquité ! »

Si on y réfléchit bien, Jésus affirme à ses contemporains que le malheur absolu c’est de l’ignorer.

Père Gabriel