Méditation de l’Évangile du mercredi 13 décembre
C’est aux petits que le Père révèle ses mystères
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11 28-30
En ce temps-là, Jésus prit la parole :
« Venez à moi,
vous tous qui peinez sous le poids du fardeau,
et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug,
devenez mes disciples,
car je suis doux et humble de cœur,
et vous trouverez le repos pour votre âme.
Oui, mon joug est facile à porter,
et mon fardeau, léger. »
Méditation de l’évangile du mercredi 13 décembre
La Vierge Marie a tressailli de joie, en Dieu son Sauveur, ce Dieu qui se penche vers sa petite servante… rien qu’une pauvre petite servante ! Mais Il a su pourtant réaliser en elle, ce Dieu, de si grandes choses ! Et Il a méprisé les grands, les orgueilleux, mais élevé les humbles, rassasié de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides. Oui, Marie crie sa joie devant ce Dieu merveilleux pour les pauvres, les blessés de la vie.
Et voici que Jésus, à son tour, tressaille de joie dans l’Esprit-Saint et laisse éclater au grand jour cette même joie, comme sa Mère, avec le même enthousiasme : “Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, pour avoir caché ces choses-là aux sages et aux habiles, et les avoir révélées aux petits. Oui, Père, aux petits, car tel a été ton bon plaisir !” (Lc 10, 21)
Ce qui réjouit le cœur de Jésus, le fait vibrer, c’est que les humbles, les pauvres, les petits sont pris en affection par le Père et conduits vers les splendeurs du Royaume. Et c’est Lui, Jésus, et Lui seul, Fils de Dieu et fils de Marie, qui fait connaître le Père à qui il lui plaît : aux humbles ; “Tout m’a été transmis par mon Père. Comme personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et Celui à qui le Fils voudrait le révéler” (Lc 10, 22).
C’est près de Lui et près du Père que nous trouverons, à l’intérieur, l’explication de notre destinée, toujours si dramatique, devant la souffrance et la mort.
“Venez à Moi, vous tous qui êtes las et trop chargés ; et Je vous donnerai le repos. Prenez sur vous mon joug, et recevez mes leçons, car Je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour vos âmes. Car mon joug est bénin et mon fardeau est léger” (Mt 11, 28-29-30).
Devant nos détresses, son cœur lui dicte un ordre, un de ces impératifs de tendresse dont Il a le secret : “Venez à Moi, vous tous qui êtes las et trop chargés“. Il se constitue le refuge de toute souffrance et de toute peine. On oublie que sa parole exacte s’adresse d’abord à ceux qui sont écrasés par le travail (Omnis qui laboratis), à vous qui luttez dans le labeur quotidien, et à ceux qui sont écrasés par les soucis, la maladie, les peines morales. Oui, venez tous, venez à Moi !
Il a besoin de vivre d’intimité avec ceux qui souffrent, de devenir leur havre de paix. Sa lumière nous y conduit, malgré les bourrasques, car ne s’est-Il pas donné comme la Lumière du monde ? Venez à Moi, et Je referai vos forces. Il connaît le poids de nos misères, mais, attelé avec Lui au même joug, comme deux boeufs de travail, aucun fardeau ne nous pèsera, grâce à cette merveilleuse amitié d’un Dieu qui, devenu homme, tire avec nous sur le terrible quotidien.
“Prenez sur vous mon joug, et recevez mes leçons, car Je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour vos âmes. Car mon joug est bénin et mon fardeau léger” (Mt 11, 28-29).
Dans le travail, dans la souffrance, si l’on vient à Lui, nous trouverons la paix, car sa Force nous soutiendra ; dans le sillon, pour alléger le fardeau, et son Cœur, de l’intérieur, éclairera notre coeur et le rassurera. Nous marcherons à son pas.
Oui, dans ces difficultés physiques et morales dont vous me parlez, que l’amitié de Jésus soit votre force. Écoutez sa voix : “Venez à Moi… Prenez mon joug…Recevez mes leçons…” Cela veut dire en clair que le Seigneur s’attelle à votre peine et que vous n’êtes plus seul à la supporter. Son amitié va jusque-là, et c’est dans la réalité de notre vie, dans les souffrances physiques et morales qu’Il vous retrouve, Lui, le Fils de l’Homme !
Père Gabriel