Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié; Il est ressuscité Marc 16,6

Confiance en la divine providence

Méditation de l’évangile du samedi 18 juin

Tout au long de ce long passage, Jésus nous parle de Dieu. Il veut nous faire sentir qu’avant tout, à notre égard, Dieu est Père. Et voici que de son Coeur jaillit le plus beau poème sur la tendresse de Dieu envers l’homme. Tout ce morceau ne forme qu’un bloc d’une seule venue. C’est le “Père” qui le lui dicte et lui donne cette unité de cœur.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 6,24-34.

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Nul ne peut servir deux maîtres :
ou bien il haïra l’un et aimera l’autre,
ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre.
Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent.

C’est pourquoi je vous dis :
Ne vous souciez pas,
pour votre vie, de ce que vous mangerez,
ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez.
La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture,
et le corps plus que les vêtements ?
Regardez les oiseaux du ciel :
ils ne font ni semailles ni moisson,
ils n’amassent pas dans des greniers,
et votre Père céleste les nourrit.
Vous-mêmes, ne valez-vous pas
beaucoup plus qu’eux ?
Qui d’entre vous, en se faisant du souci,
peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ?
Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ?
Observez comment poussent les lis des champs :
ils ne travaillent pas, ils ne filent pas.
Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire,
n’était pas habillé comme l’un d’entre eux.
Si Dieu donne un tel vêtement à l’herbe des champs,
qui est là aujourd’hui,
et qui demain sera jetée au feu,
ne fera-t-il pas bien davantage pour vous,
hommes de peu de foi ?

Ne vous faites donc pas tant de souci ;
ne dites pas : “Qu’allons-nous manger ?”
ou bien : “Qu’allons-nous boire ?”
ou encore : “Avec quoi nous habiller ?”
Tout cela, les païens le recherchent.
Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin.
Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice,
et tout cela vous sera donné par surcroît.
Ne vous faites pas de souci pour demain :
demain aura souci de lui-même ;
à chaque jour suffit sa peine. »

 

Méditation de l’évangile du samedi 18 juin

Tout au long de ce long passage, Jésus nous parle de Dieu. Il veut nous faire sentir qu’avant tout, à notre égard, Dieu est Père. Et voici que de son Coeur jaillit le plus beau poème sur la tendresse de Dieu envers l’homme. Tout ce morceau ne forme qu’un bloc d’une seule venue. C’est le “Père” qui le lui dicte et lui donne cette unité de coeur. Il se souvient trop de la Trinité pour parler de Dieu autrement. Où trouver pareille unité ?

La tendresse paternelle de Dieu à l’égard de nos âmes et de nos corps pouvait-elle être mieux évoquée, puis affirmée ? Des images toujours fraîches, toujours neuves et qui enchantent nos coeurs comme elles enchantèrent le coeur de millions de chrétiens.

Avec quelle élévation de pensée ne parle-t-Il pas de la Providence, de l’âme, des soucis de chaque jour, du Royaume de Dieu, en ramenant tous ces problèmes au grand Mystère de notre filiation divine. Dieu est notre Père, pourquoi nous troubler, nous préoccuper. Fils de Dieu par adoption, l’homme, pour lui, voit son âme et son corps si haut placés dans l’échelle des êtres que c’est une injure à la Providence paternelle de Dieu que de tant se préoccuper !

“L’âme n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ?” (Mt 6, 25).

 Il ne veut donc pas que nous nous préoccupions au sujet de la mangeaille et du vêtement, et épuise les plus charmantes images pour nous en convaincre. Il nous traite même de paÏen si nous ne voulons pas suivre sa sagesse. Et la grande préoccupation de son coeur, Il l’introduit ici :

“Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice”, un de ces impératifs de liberté dont Il a le secret tant Il voudrait nous voir dans la ligne de Dieu : des hommes justes, prêts à réaliser la Volonté du Père…

On se sent plein de confiance après avoir écouté ses paroles. Quelle puissance de suggestion dans les exemples qu’Il choisit. Dieu semble plus près de nous, plus paternel.

Il est bien évident que cette recherche du Royaume et de sa justice va de pair avec l’établissement d’un monde plus juste. Car c’est justement nos préoccupations excessives au sujet des biens matériels qui entraînent cette distribution désastreuse des biens de la terre.

Comment le partage peut-il rester absent de nos préoccupations, à nous les enfants du même Père !… Comme si la terre n’était pas la table qu’Il a ouverte pour tous ! Notre folie de “l’avoir” a tout saccagé.

Père Gabriel