Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié; Il est ressuscité Marc 16,6

Soyons des hommes libres en face de nous-même

Méditation de l’évangile du samedi 15 juin

Les principes de Jésus ressemblent à des paradoxes. En fait, ils ne nous donnent pas de solutions toutes faites, mais ils ouvrent nos cœurs à des solutions multiples

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5, 33-37

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens :
Tu ne manqueras pas à tes serments,
mais tu t’acquitteras de tes serments envers le Seigneur.

Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout,
ni par le ciel, car c’est le trône de Dieu,
ni par la terre, car elle est son marchepied,
ni par Jérusalem, car elle est la Ville du grand Roi.
Et ne jure pas non plus sur ta tête,
parce que tu ne peux pas
rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir.
Que votre parole soit “oui”, si c’est “oui”,
“non”, si c’est “non”.
Ce qui est en plus vient du Mauvais. »

Méditation de l’évangile du samedi 15 juin

Je vous livre quelques conseils de Jésus.

Jésus nous engage à créer une société, une communauté humaine claire et limpide où la franchise sera toujours de mise :

« Et Moi, je vous dis de ne point jurer du tout: ni par le ciel, parce qu’il est le trône de Dieu, ni par la terre, parce qu’elle est l’escabeau de ses pieds… Mais que votre parole soit Oui, si c’est oui, Non, si c’est non. Ce qui y serait ajouté serait la part du mal »

Jésus nous recommande surtout d’être libres en face de nous-mêmes, et de savoir nous déterminer, afin d’être les hommes du OUI ou du NON. Car Il aime les choses claires et nettes et nous demande un langage sans détour, qui met tout le monde à l’aise. Finis les cancans et les sous-entendus…

« Vous avez entendu qu’il a été dit : œil pour œil, et dent pour dent. Et Moi, Je vous dis de ne pas résister au mal. Mais si quelqu’un te soufflette à la joue droite, tends-lui aussi l’autre ; et si quelqu’un veut t’appeler en justice et re prendre ta tunique, donne-lui aussi ton manteau ;et si quelqu’un te réquisitionne pour un mille fais avec lui deux milles.Donne à qui te demande; et ne te détourne pas de qui veut t’emprunter. »

Ses principes ressemblent à des paradoxes. En fait, ils ne nous donnent pas de solutions toutes faites, mais ils ouvrent nos cœurs à des solutions multiples. C’est parfaitement fou. Mais une certaine folie rendrait l’Espérance à l’humanité. Enfin nous pourrions vivre dans une communauté humaine où la bonté bienveillante et attentive remplacerait la défiance et l’avarice.

Nous prêtons l’argent à un taux de 27% en 1982 et le mètre carré construit, du Beau Passy, face au front de la Seine, avenue Kennedy, se brade pour la bagatelle de 35000 francs. Prêter sans intérêt rendrait espoir aux exclus de notre société.

Jésus renverse les conceptions courantes pour imposer les siennes. Elles semblent d’ailleurs des paradoxes, des exagérations, auprès du bon terre à terre des anciennes formules. Elles prennent à contre-pied les préjugés communs. Mais renoncer à son droit bouleverse plus l’adversaire qu’un procès, et le Royaume de Dieu apporte la paix sur la terre.

« Bienheureux les pacifiques, ils possèderont la terre. »

Père Gabriel