Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié; Il est ressuscité Marc 16,6

La prière sacerdotale : Jésus et l’amitié

Méditation de l’évangile du lundi 3 juin

Jésus manifeste aux hommes le nom imprononçable, le nom du « Père ». Nous sommes arrachés du monde, tirés du monde pour connaître son amitié.« J’ai manifesté ton Nom aux hommes que Tu as tirés du monde pour me les donner. Ils étaient à Toi et Tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole »

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 16,29-33 

En ce temps-là,
les disciples de Jésus lui dirent :
« Voici que tu parles ouvertement
et non plus en images.
Maintenant nous savons que tu sais toutes choses,
et tu n’as pas besoin qu’on t’interroge :
voilà pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu. »
Jésus leur répondit :
« Maintenant vous croyez !
Voici que l’heure vient – déjà elle est venue –
où vous serez dispersés chacun de son côté,
et vous me laisserez seul ;
mais je ne suis pas seul,
puisque le Père est avec moi.
Je vous ai parlé ainsi,
afin qu’en moi vous ayez la paix.
Dans le monde, vous avez à souffrir,
mais courage !
Moi, je suis vainqueur du monde. »

Méditation de l’évangile du lundi 3 juin

Après le discours sur la vigne et les sarments et sur le rôle de l’Esprit-Saint, Jésus nous révèle son amitié dans la grande prière, connue des chrétiens sous le nom de « prière sacerdotale ».

Jésus nous affirme que comme dans toute famille honorable, Il est, Lui le Fils, la gloire de son Père et que son Père est tout pour Lui.

« Père, l’heure est venue : glorifie ton Fils afin que ton Fils te glorifie » Il évoque alors son rôle de Sauveur, car Lui seul change l’homme : la chair fragile reçoit, grâce à Lui, la vie éternelle et quitte l’éphémère.

« Tu as donné à ton Fils autorité sur toute chair, afin qu’Il leur donne la vie éternelle. Or la vie éternelle c’est qu’ils te connaissent, Toi le seul vrai Dieu, et celui que Tu as envoyé, Jésus-Christ ».

La vie éternelle, nous la découvrons en effet à travers sa vie, ses paroles, ses gestes. Ce fut tout le but de sa venue, de son œuvre ; nous faire connaître les desseins et les paroles du Père.

Et voilà que ce soir, Il voit s’achever cette œuvre. Elle se termine par sa mort pleinement acceptée, comme un fils d’homme qui remet sa vie entre les mains du Père, sa mission pleinement accomplie : « Je t’ai glorifié sur la terre, ayant achevé l’œuvre que Tu m’as donné à faire ».

Car cette mort ouvrira définitivement la route vers le Père à toute chair, et verra son propre retour dans la gloire initiale.

« O Père, glorifie-moi auprès de Toi de la gloire que j’avais auprès de Toi avant que le monde fût ».

Jésus n’est pas enfermé dans le temps. On se sent lancé, emporté avec Lui dans un mystère insondable de vie qui nous dépasse. Quel est donc cet homme en effet dont la gloire remonte au-delà de la création du monde ?

Jésus manifeste aux hommes le nom imprononçable, le nom du « Père ». Nous sommes arrachés du monde, tirés du monde pour connaître son amitié.

« J’ai manifesté ton Nom aux hommes que Tu as tirés du monde pour me les donner. Ils étaient à Toi et Tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole »

Ce sont les propres paroles du Père que Jésus nous livre. Elles nous introduisent dans les secrets de la famille divine, 
traduisent ses préoccupations, et nous permettent de réaliser combien Jésus est bien l’Envoyé du Père.

« Les paroles que Tu m’as données, Je leur ai données, et ils les ont reçues, et ils ont compris vraiment que Je suis sorti de Toi et ils ont cru que Tu m’as envoyé ».

Père Gabriel