Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié; Il est ressuscité Marc 16,6

Guérison de l’homme à la main desséchée

Méditation de l’Évangile du lundi 11 septembre

Les scribes et les pharisiens observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l’accuser… Et Jésus guérit l’homme à la main desséchée.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc, 6, 6-11

Un jour de sabbat,
Jésus était entré dans la synagogue et enseignait.
Il y avait là un homme dont la main droite était desséchée.
Les scribes et les pharisiens observaient Jésus
pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ;
ils auraient ainsi un motif pour l’accuser.
Mais lui connaissait leurs raisonnements,
et il dit à l’homme qui avait la main desséchée :
« Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu. »
L’homme se dressa et se tint debout.
Jésus leur dit :
« Je vous le demande :
Est-il permis, le jour du sabbat,
de faire le bien ou de faire le mal ?
de sauver une vie ou de la perdre ? »
Alors, promenant son regard sur eux tous,
il dit à l’homme :
« Étends la main. »
Il le fit, et sa main redevint normale.
Quant à eux, ils furent remplis de fureur
et ils discutaient entre eux
sur ce qu’ils feraient à Jésus.

Méditation de l’Évangile du lundi 11 septembre

Dans l’épisode de l’homme à la main desséchée, nous saisissons sur le vif la liberté d’esprit de Jésus face à la loi et aux prescriptions légales. La loi, souvent de part la volonté du législateur, enferme l’homme et le met à la merci du pouvoir civil ou religieux. Jésus ose dénoncer cet abus, car la loi n’est pas faite pour assurer l’autorité sans contrôle du législateur, mais pour défendre l’homme.

Ici : « Scribes et pharisiens l’épiaient sans savoir s’Il guérissait le jour du sabbat, afin de trouver à l’accuser »

Le pouvoir religieux attaque pour conserver ses privilèges. Jésus en est plus que conscient.

« Or Il connaissait leurs pensées ». Mais Il est décidé à libérer l’homme de tout pouvoir abusif, aussi ses actes et ses paroles vont-ils remettre constamment le système en cause. Il ose même contre-attaquer. Et Il dit à l’homme qui avait la main sèche : ” Lève-toi et tiens-toi au milieu. Et il se leva et se tint debout.”

Et Jésus leur dit : “Je vous demande s’il est permis, le jour du sabbat de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une vie ou de l’ôter ? “

Son attitude condamne la défense du pouvoir pour le pouvoir, et s’inscrit en faveur de l’homme, malgré les risques qu’Il encourt.

« Et promenant ses regards sur eux avec colère, attristé de l’endurcissement de leur cœur, Il dit à l’homme : Étends ta main ! Et il l’étendit, et sa main fut remise en bon état »

La liberté de parole et d’action est dangereuse car l’homme au pouvoir est un animal vindicatif. Très vite il envisage le meurtre pour sauver la durée de son pouvoir s’il se sent menacé. Les pires alliances sont possibles lorsqu’il s’agit de défendre “le pouvoir”, comme ici, où hérodiens et pharisiens, frères ennemis, s’entendent pour perdre Jésus.

« Et les pharisiens sortirent et tinrent aussitôt conseil avec les hérodiens contre lui, sur les moyens de le perdre”

Père Gabriel