Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié; Il est ressuscité Marc 16,6

Mon Père et Moi nous sommes qu’un

Méditation de l’évangile du vendredi 22 mars

Jésus se distingue soigneusement de nous, et affirme encore plus énergiquement sa divinité et son unité avec le Père

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 10,31-42

En ce temps-là,
de nouveau, des Juifs prirent des pierres
pour lapider Jésus.
Celui-ci reprit la parole :
« J’ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes
qui viennent du Père.
Pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me lapider ? »
Ils lui répondirent :
« Ce n’est pas pour une œuvre bonne
que nous voulons te lapider,
mais c’est pour un blasphème :
tu n’es qu’un homme,
et tu te fais Dieu. »
Jésus leur répliqua :
« N’est-il pas écrit dans votre Loi :
J’ai dit : Vous êtes des dieux ?
Elle les appelle donc des dieux,
ceux à qui la parole de Dieu s’adressait,
et l’Écriture ne peut pas être abolie.
Or, celui que le Père a consacré
et envoyé dans le monde,
vous lui dites : “Tu blasphèmes”,
parce que j’ai dit : “Je suis le Fils de Dieu”.
Si je ne fais pas les œuvres de mon Père,
continuez à ne pas me croire.
Mais si je les fais,
même si vous ne me croyez pas,
croyez les œuvres.
Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus,
que le Père est en moi,
et moi dans le Père. »
Eux cherchaient de nouveau à l’arrêter,
mais il échappa à leurs mains.

Il repartit de l’autre côté du Jourdain,
à l’endroit où, au début, Jean baptisait ;
et il y demeura.
Beaucoup vinrent à lui en déclarant :
« Jean n’a pas accompli de signe ;
mais tout ce que Jean a dit de celui-ci
était vrai. »
Et là, beaucoup crurent en lui.

Méditation de l’évangile du vendredi 22 mars

Mon Père et Moi, nous sommes qu’un.

Cette unité avec le Père qu’Il affirme si tranquillement, ses contemporains le comprennent tellement bien que, devant cette affirmation, ils veulent le lapider.

” Les juifs apportèrent de nouveau des pierres pour le lapider “.

Jésus insiste lourdement en affirmant maintenant que ses miracles, Il les a accomplis en union étroite avec son Père.

“J’ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes qui viennent du Père. Pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me lapider ?”

Les juifs lui répondirent :

« Ce n’est pas pour une œuvre bonne que nous voulons te lapider, mais c’est pour un blasphème : tu n’es qu’un homme, et tu te fais Dieu. »

Loin de s’affoler à cette affirmation, Jésus la renforce car, dans sa réponse, Il se distingue soigneusement de nous, et affirme encore plus énergiquement sa divinité et son unité avec le Père.

Car si l’Ecriture dit de tous les hommes : vous êtes des Dieux, à plus forte raison ce titre convient-il à Celui qui fait les oeuvres du Père et qui est son Envoyé.

« N’est-il pas écrit dans votre Loi : J’ai dit : Vous êtes des dieux ? Elle les appelle donc des dieux, ceux à qui la parole de Dieu s’adressait, et l’Écriture ne peut pas être abolie. Or, celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous lui dites : “Tu blasphèmes”, parce que j’ai dit : “Je suis le Fils de Dieu”.

Jésus va donc aller encore plus loin dans l’affirmation de son identité en tant qu’nvoyé du Père et son propres Fils. Il insiste sur cette unité d’action entre Lui et la Père. Les miracles qu’opèrent ses mains témoignent qu’une même vie, une même puissance unissent le Père et son Envoyé.

Et le vieil axiome latin resurgit : ” Opera sequitur esse ” (on agit toujours selon son être). C’est d’ailleurs ce qu’il dit aux juifs. Les miracles de bonté, face à la maladie, face à la mort, face au désordre moral ( car Zachée, la Samaritaine, Lévi, sont ses plus beaux miracles) crient au monde son origine.

” Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, continuez à ne pas me croire. Mais si je les fais, même si vous ne me croyez pas, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père.”

On ne peut être plus clair. D’ailleurs, les juifs, furieux de son blasphème, cherchaient de nouveau à l’arrêter, mais il échappa à leurs mains.

Père Gabriel