Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié; Il est ressuscité Marc 16,6

Jésus perdu et retrouvé dans le temple

Méditation de l’Évangile du samedi 17 juin – Cœur immaculé de la bienheureuse Vierge Marie

C’est la profondeur de sa foi et le travail de la grâce qui, peu à peu, éclairent Marie et lui permettent de comprendre le mystère de son Fils. Car, si elle avoue n’avoir pas compris sur le coup, dans une intuition surnaturelle elle a conservé la phrase exacte de son fils, qui révèle, pour la première fois au monde, son identité : Ne saviez-vous pas que je dois être auprès de mon Père ?”


Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 2, 41-51

Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem
pour la fête de la Pâque.
Quand il eut douze ans,
ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume.
À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient,
le jeune Jésus resta à Jérusalem
à l’insu de ses parents.
Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins,
ils firent une journée de chemin
avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances.
Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem,
en continuant à le chercher.

C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple,
assis au milieu des docteurs de la Loi :
il les écoutait et leur posait des questions,
et tous ceux qui l’entendaient
s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses.
En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement,
et sa mère lui dit :
« Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ?
Vois comme ton père et moi,
nous avons souffert en te cherchant ! »
Il leur dit :
« Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ?
Ne saviez-vous pas
qu’il me faut être chez mon Père ? »
Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait.

Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth,
et il leur était soumis.

Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.

Méditation de l’Évangile du samedi 17 juin

“Et ses parents allaient chaque année à Jérusalem pour la fête de la Pâque”

Marie, se confiant à saint Luc, souligne sans le vouloir la piété de bon aloi de ce jeune couple qui, chaque année, allait à Jérusalem, la ville sainte, pour prier Dieu avec tout le peuple.

L’histoire de Jésus perdu au Temple nous fait saisir la souffrance morale d’un couple. On sent dans leur démarche et leurs paroles l’anxiété, l’inquiétude, le questionnement aussi devant la fugue inexplicable : rien à voir avec le comportement habituel de Jésus. L’ont-ils bien élevé ? D’où la question : “Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois ! Ton père et moi, fort en peine, nous te cherchions”.

La réponse de l’enfant les déconcerte. Marie avoue simplement ne pas l’avoir comprises à ce moment-là.

Relisons ensemble ce texte bouleversant pour des parents : “Et sa mère lui dit : Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois !  Ton père et moi, fort en peine, nous te cherchions. Et il leur dit : “Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez vous pas que je dois être auprès de mon Père ? Et ils ne comprirent pas la parole qu’Il leur avait dite”

Dans cette première parole du Seigneur, rapportée par sa mère, transparaît le mystère de son identité. Elle souligne, cette parole, la profondeur des rapports qui existaient entre lui et son Père.

Il s’affirme pour ce qu’il est : le Fils de Dieu, dans une phrase incompréhensible au premier abord, même pour sa Mère; mais en même temps, il se donne pour un Fils de l’homme, soumis à ses parents.

“Et il redescendit avec eux et vint à Nazareth.Il leur était soumis. Et sa mère observait toutes ces choses dans son cœur”

C’est la profondeur de sa foi et le travail de la grâce qui, peu à peu, éclairent Marie et lui permettent de comprendre le mystère de son Fils. Car, si elle avoue n’avoir pas compris sur le coup, dans une intuition surnaturelle elle a conservé la phrase exacte de son fils, qui révèle, pour la première fois au monde, son identité : Ne saviez-vous pas que je dois être auprès de mon Père ?”

Sûrement Marie, la pleine de grâce, le savait, elle qui conservait toutes ces choses dans son cœur.

“Et Jésus grandissait en sagesse et en taille, et en grâce auprès de Dieu et des hommes” .

Là encore, sa Mère, qui observait toutes ces choses dans son cœur, note que son fils grandissait en sagesse et en taille comme tous les enfants des hommes. Elle souligne aussi qu’Il aimait Dieu plus qu’un adolescent ordinaire. Ce qui n’échappait pas aux hommes, ses concitoyens.

Père Gabriel